Échec de Galileo : des tuyaux trop proches auraient gelé le carburant

Par latribune.fr avec AFP  |   |  253  mots
Les satellites de la constellation du système Galileo sont fabriqués par le groupe allemand OHB.
Il s'agit d'une "lacune du design sur un point très précis" a expliqué à l'AFP le PDG d'Arianespace. Des tuyaux trop proches auraient gelé le carburant, gênant les moteurs du lanceur russe. Cela va pouvoir être corrigé très rapidement.

Le récent échec du lancement de deux satellites Galileo serait lié au gel du carburant dans le lanceur russe Soyouz, dû à un problème de tuyaux, selon la commission d'enquête indépendante chargée de comprendre ce qui s'est passé.

Lancés le 22 août par Arianespace depuis Kourou, en Guyane, les deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, n'avaient en effet pas atteint l'orbite circulaire prévue à quelque 23.000 km d'altitude, mais une orbite elliptique vers 17.000 km, rappelle l'AFP. Cela les a rendus pour le moment inopérants pour la mission Galileo, le système européen de navigation par satellite censé concurrencer le GPS américain -et donc affranchir l'Union européenne de cette dépendance- d'ici à 2020.

Rectifier le tir très rapidement

Le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, a déclaré mercredi 8 octobre à l'AFP:

"Il s'agit d'une lacune du design" sur un point précis. (...) "On sait ce qu'il faut faire pour corriger très rapidement" cette imprécision. "Cela permet d'envisager un retour en vol de Soyouz depuis la Guyane dès le mois de décembre."

Le PDG a insisté:

"Ce n'est pas lié à une erreur humaine."

Aussi, pour ce prochain vol de la fusée russe, il y a deux possibilités: soit embarquer deux nouveaux satellites Galileo comme cela était prévu à l'origine, soit choisir des satellites Internet de l'opérateur O3b. "Il reviendra à nos clients, et notamment à la Commission européenne, de nous dire ce qu'ils souhaitent", a indiqué Stéphane Israël.