Échec de la mission Galileo : "un problème de production, pas de conception"

Les deux satellites qui n'ont pas atteint leur objectif ne sont pas récupérables, selon Jean-Yves Le Gall, coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo.
Lancés le 23 août dernier, les deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue à quelque 23.000 km d'altitude mais une orbite elliptique vers 17.000 km.

Les hypothèses se multiplient à propos des raisons de l'échec de la mission spatiale Galileo. "Ce n'est (...) pas un problème de conception mais de production ou de non-conformité", a affirmé Jean-Yves Le Gall, coordinateur interministériel pour la France du programme,  dans un entretien à L'Usine Nouvelle.

Lancés le 23 août dernier, les deux satellites Galileo, Sat-5 et Sat-6, n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue à quelque 23.000 km d'altitude mais une orbite elliptique vers 17.000 km. Les européens souhaitaient les utiliser pour mettre en place rapidement un système de navigation alternatif à l'américain GPS.

Utiles pour effectuer des tests en orbite

Interrogé sur la possibilité de récupérer les satellites, Jean-Yves Le Gall a répondu par la négative, expliquant que "leur orbite n'est pas circulaire comme elle aurait dû l'être et par ailleurs, ils ne sont pas sur le bon plan orbital. Ils ne peuvent donc pas assurer la mission Galileo."

"Ils seront toutefois utiles pour effectuer tous les tests en orbite et valider leur fonctionnement", a-t-il néanmoins souligné, jugeant que les conséquences de cet échec devraient être "limitées". "Si l'origine du dysfonctionnement est rapidement identifiée et corrigée, la reprise des vols sera rapide et le retard peu significatif", a-t-il estimé, jugeant que "l'impact pourra être absorbé sur une période de deux ans".

"Le coût global de cette opération, lancement et satellites compris, est estimé à environ 150 millions d'euros", a-t-il relevé. Une commission d'enquête indépendante a été mise en place lundi 25 août déterminer l'origine de l'échec.

"Soyouz n'est pas directement concerné par cet échec"

Pour Jean-Yves Le Gall, "ce qui est le plus probable, c'est que le dysfonctionnement se situe au niveau du quatrième étage du Soyouz, l'étage supérieur Fregat, qui place les satellites sur leur orbite définitive après deux impulsions consécutives."

"Pour une raison encore inconnue, la deuxième impulsion n'a pas été donnée dans la bonne direction", a-t-il expliqué.

Selon lui, "Soyouz n'est pas directement concerné par cet échec. C'est uniquement l'étage supérieur Fregat qui est concerné. Ce module résulte d'un co-développement entre Russes et Européens que nous avons mené à la fin des années 90" et qui "a fonctionné sans échec plus d'une quarantaine de fois"

Et de conclure: "Est-ce que c'est lié à un élément mal programmé ou un équipement défectueux ? La commission d'enquête devra le dire."

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Commentaires 18
à écrit le 30/08/2014 à 23:41
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Le lanceur, c'est Semiorka, pas Soyouz... bon, passons... ce lanceur est à 2 doigts de revenir à son origine... Baïkonour !

à écrit le 29/08/2014 à 17:24
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Ne serait-ce pas tout simplement un sabotage déguisé des USA qui n'apprécient que les Frenchies "viennent les déranger" dans leur monopole GPS - Je parle des USA, mais je pourrais tout aussi bien accuser le russes et Soyouz !

le 30/08/2014 à 12:18
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Je vous rappelle que le programme Galiléo est un programme européen et pas "Frenchie" comme vous le signalez. La fusée est de fabrication russe, les satellites ont été construits en Europe avec de l'argent d'un nombre de pays de l'UE et la Suisse.

le 31/08/2014 à 7:10
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Ne dramatisons pas, mais c'est sur que cet échec doit leur faire beaucoup de peine :))

à écrit le 29/08/2014 à 14:53
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Et pourquoi on ne nous pas de sabotage ??

le 29/08/2014 à 20:50
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bien fait!

le 29/08/2014 à 21:22
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C'était ma première pensée et après j'en vu des échos dans les journaux asiatiques. Cherchez à qui profite le crime et vous aurez les noms des auteurs du sabotage.

à écrit le 29/08/2014 à 14:03
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C'est pas grave. On va en relancer d'autres, ça peut arriver.

le 29/08/2014 à 19:15
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Tu as raison; c'est pas cher en plus...

à écrit le 29/08/2014 à 13:52
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Il faut abandonner ce projet trop ambitieux et surtout trop couteux!!

le 29/08/2014 à 19:16
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Surtout pour leur utilité.

le 30/08/2014 à 23:23
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Le GPS est sous l'autorité militaire US qui peut couper la liaison à n'importe quel moment... à noter que US a déclaré la guerre en Irak (on voit les conséquences), contre l'avis de l'ONU, avec des raisons fallacieuses (les ADM). Avoir un système de ...

le 31/08/2014 à 7:13
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Avec des amis qui nous espionnent à toutes les sauces, il est peut être bien qu'on retrouve une certaine indépendance sur certaines technologies stratégiques.

à écrit le 29/08/2014 à 13:44
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Quel que soit le responsable nos élites nous ont vendu depuis longtemps et il ne sert a rien que d avoir des projets européens coûteux et sans lendemain...

à écrit le 29/08/2014 à 12:06
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et si c'était l'oncle Vlad ? il a l'air d'humeur à vouloir emm.. des européens en ce moment...

à écrit le 29/08/2014 à 8:22
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"Est-ce que c'est lié à un élément mal programmé ou un équipement défectueux ? La commission d'enquête devra le dire." Visiblement, cet échec arrange bien les affaires de l'oncle Sam, qui n'aime pas beaucoup qu'on vienne piétiner ses plates bandes...

le 29/08/2014 à 13:28
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Oncle SAM n'a pas besoin de çà, Galileo est un complément et a besoin du system GPS normal pour fonctionner. Du coup les Américains ont juste a couper leurs satellites aux dessus de la zone où ils ne veulent pas qu'on voit pour nous rendre aveugle.

le 29/08/2014 à 23:38
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"Galileo est un complément et a besoin du system GPS normal pour fonctionner", Tiens, c'est nouveau ça, expliquez nous donc cela.... Attention à nepas confondre avec Egnos....

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