STX France voudrait supprimer la moitié des postes de ses chantiers de Lorient

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  247  mots
Le groupe de construction navale est une filiale à 66% du Sud-Coréen STX et à 33% de l'Etat français.
Selon une source syndicale, une cinquantaine de salariés sur 97 seraient menacés de licenciement ou de reclassement à Saint-Nazaire, où sont fabriqués notamment les Mistral.

La moitié des postes aux chantiers navals de STX France à Lanester, près de Lorient (Morbihan), seraient en danger. La direction du groupe de construction navale, filiale à 66% du Sud-Coréen STX et à 33% de l'Etat français, prévoirait en effet d'en supprimer une cinquantaine, a affirmé mardi 18 novembre le secrétaire du comité d'entreprise Abdelkrim Ahil (CGT), précisant que le site employait actuellement 97 salariés.

Ce projet doit faire l'objet d'une réunion du Comité d'entreprise lundi, a-t-il précisé. Mais la direction de STX s'est refusée mardi à tout commentaire sur ces informations. Selon Abdelkrim Ahil, Laurent Castaing, directeur général du groupe, s'est rendu dans la matinée à Lanester, où il a été accueilli par un débrayage des salariés

L'objectif: "étouffer le chantier", selon la CGT

Le syndicaliste a dénoncé:

"L'objectif de ce projet, c'est d'étouffer le chantier, de ne garder que la partie coques métalliques, c'est-à-dire les soudeurs et les charpentiers. Pour tout ce qui est armement, les tuyauteurs, les serruriers, la maintenance et tous les autres, ce sera le licenciement ou un reclassement à Saint-Nazaire" (Loire-Atlantique): l'autre site, beaucoup plus gros, de STX France.

Spécialisé dans les navires monocoques rapides ainsi que dans les patrouilleurs de surveillance côtière, navires spéciaux et navires à passagers, le chantier de Lanester "conçoit et fabrique des navires de haute technologie en acier ou en aluminium de 30 à 120 mètres de long", explique le site internet de l'entreprise.