Scandale des noix d'apéritif : l'héritière de Korean Air condamnée à un an de prison

Par latribune.fr  |   |  356  mots
À 40 ans, la prévenue, qui avait plaidé non coupable, est également accusée d'avoir agressé le chef de cabine.
Un chef de cabine de Korean Air contraint de descendre d'avion pour avoir présenté des noix d'apéritif en sachet à une cliente... Cette histoire rocambolesque qui a agité la Corée du Sud en décembre dernier s'est soldée par la condamnation de ladite cliente qui n'est autre que la riche héritière de la première compagnie aérienne du pays.

Ne pas servir de gâteaux apéritifs dans leur sachet plastique à une héritière de compagnie aérienne sud coréenne. Le chef de cabine de Korean Air (KAL) responsable de la bavure aura retenu la leçon... Le 5 décembre 2014, Cho Hyun-Ah, fille du PDG et cadre dirigeante de la compagnie, a exigé que l'avion fasse demi-tour sur la piste de décollage pour débarquer son chef de cabine. Mais deux mois plus tard, la justice se retourne contre la vice-présidente de KAL en charge du service à bord, condamnée à un an de prison.

"Erreur puérile"

Le parquet avait pourtant requis trois ans de prison à l'encontre de Cho Hyun-ah pour avoir modifié illégalement le plan de vol de l'avion et mis les passagers en danger. Le chef de cabine débarqué, un homme de 32 ans, a également accusé la fille du dirigeant de Korean Air de l'avoir obligé à s'agenouiller pour demander pardon tout en le frappant avec un manuel de bord.

À 40 ans, la prévenue est apparue au tribunal en larmes, début février, plaidant non coupable des principaux chefs d'accusation. Après avoir passé le Nouvel An en prison, Cho Hyun-ah a présenté ses excuses lors de l'audience, "regrettant que cette 'erreur puérile' et son 'incapacité à reconnaître les sentiments des autres' aient causé de tels dommages", rapporte le quotidien sud-coréen Chisun Ilbo.

Tollé général sur l'attitude des héritiers des "chaebols"

Selon ce journal, "cette héritière prise d'une "rage de noix" a exposé le transporteur aérien au plus grand ridicule". Le quotidien pointe du doigt le comportement régulièrement "violent et grossier" des héritiers des "chaebols", ces grands conglomérats sud-coréens. "C'est surtout le tollé provoqué une fois de plus dans l'opinion publique par l'attitude de ces fils et filles de grands patrons qui explique la démission de Cho Hyun-ah, dix jours après l'incident", estime-t-il.

Face à ces critiques, Cho Yang-ho, directeur de la compagnie, a présenté ses excuses au public et promis "des mesures significatives pour rectifier les choses", rapporte Chosun Ilbo.