Armement : l'Egypte pourrait signer de nouveaux contrats avec la France

Par Michel Cabirol  |   |  467  mots
François Hollande, qui se rend en Egypte le 18 avril, pourrait assister à la signature de nouveaux contrats d'armement. (Photo: le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi reçu à l'Elysée par François Hollande le 26 novembre 2014, pour une réunion consacrée au renforcement des relations bilatérales et à la sécurité régionale.)
DCNS et Thales pourraient signer le 18 avril prochain lors de la visite de François Hollande en Égypte, deux contrats d'armement. Le groupe naval pourrait vendre quatre navires de guerre, dont deux corvettes Gowind, tandis que le groupe d'électronique, associé à Airbus, fournirait un satellite de télécoms militaires.

Plus de neuf mois après sa visite en Égypte pour l'inauguration du nouveau canal de Suez, le président de la République François Hollande y retourne le 18 avril prochain. Au menu des discussions entre le Chef de l'État français et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de nouveaux contrats d'armement entre la France et l'Égypte. Deux campagnes  sont suffisamment arrivées à maturité pour faire l'objet d'une éventuelle signature à la mi-avril lors de la visite de François Hollande.

DCNS et Thales en pole-position

Le groupe naval DCNS pourrait signer un contrat portant sur la vente de quatre navires de guerre, dont deux nouvelles corvettes Gowind de 2.400 tonnes fabriquées à Lorient, le patrouilleur hauturier Adroit (un OPV de la classe Gowind), qui avait été autofinancé par le groupe puis prêté à la Marine nationale, et, enfin, un navire plus petit fourni par le chantier naval Piriou. Soit un contrat estimé entre 500 et 600 millions d'euros. DCNS, qui a déjà vendu quatre Gowind au Caire, a lancé la fabrication de la première corvette en avril 2015. En revanche, l'armement des quatre premières corvettes achetées par Le Caire en juillet 2014, est toujours en discussions pour un montant estimé entre 300 et 400 millions d'euros (MBDA).

Par ailleurs, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space, désigné comme maître d'oeuvre, pourraient également signer un contrat portant sur la vente d'un satellites de télécoms militaires pour un montant estimé à environ 600 millions d'euros. Initialement, Paris proposait au Caire deux satellites (un de télécoms et un autre d'observation) mais les Égyptiens ont trouvé la facture trop salée. Les Russes et les sud-Coréens auraient proposé moins cher, assure-t-on à La Tribune.

BPC, FREMM à moyen et long terme?

A plus long terme, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi souhaiterait aussi disposer d'une nouvelle frégate mutlmissions FREMM (DCNS) et de deux autres Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral (deux stationnés en Méditerranée et deux autres sur la Mer Rouge), explique-t-on à La Tribune. Le Caire, qui a déjà acheté en septembre 2015 à la France deux BPC initialement destinés à la Russie, recevra son premier Mistral au mois de juin. Par ailleurs, le drone Patroller de Safran pourrait également atterrir prochainement en Egypte.

A ce jour, l'Égypte possèdera d'ici à 2020 une flotte de sept navires de fabrication française de premier rang, dont la frégate multimissions (FREMM) "Vive l'Egypte", livrée en juillet 2015. En outre, Le Caire, qui pourrait vendre sa vingtaine de Mirage 2000 à l'Irak, disposera de 24 Rafale, dont six exemplaires ont déjà été livrés. L'option de douze Rafale n'est pas encore à l'ordre du jour, souligne-t-on à La Tribune.

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[ DIAPORAMA ] Ventes d'armes: les plus gros contrats passés sous l'ère Hollande (au 26.04.2016)