British Airways, la compagnie idéale pour l'A380, commande le B777-9

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  277  mots
Le potentiel du marché du renouvellement des flottes de B747 était l'un des arguments d'Airbus il y a 20 ans pour justifier le lancement de l'A380. (Crédits : DR)
Pour remplacer ses B747, la compagnie britannique a commandé 42 B777-9, la plus grosse des deux nouvelles versions du Boeing 777, qui entrera en service à partir de 2020.

C'est la commande qui illustre à merveille l'échec de l'Airbus A380. Jeudi 28 février, British Airways a commandé 42 Boeing 777-9, la plus grosse des deux nouvelles versions du Boeing 777, qui entrera en service à partir de 2020. Avec plus de 400 sièges en configuration standard, ces énormes biréacteurs serviront à remplacer les B747 (des quadriréacteurs) du transporteur britannique.

Pour rappel, le potentiel du marché du renouvellement des flottes de B747 était l'un des arguments d'Airbus il y a 20 ans pour justifier le lancement de l'A380. Or celui-ci lui a échappé, les compagnies préférant le B777-300ER, certes plus petit, mais beaucoup plus performant sur le plan économique grâce, notamment, à l'utilisation de deux moteurs, contre quatre pour l'A380 ou le B747.

Troisième piste à Heathrow

Aujourd'hui, avec ses deux successeurs, le B777-9 et le B777-8, l'histoire continue.
En raison du grand nombre de B747 dans sa flotte et de la congestion de l'aéroport de Londres-Heathrow qui obligeait les compagnies à exploiter des avions plus gros pour croître, British Airways était considérée comme la compagnie idéale pour l'A380. Il n'en fut rien. La compagnie britannique n'est pas allée au-delà des douze exemplaires commandés en 2007.

Après avoir étudié une nouvelle commande d'A380 avant l'annonce de la production le 14 février dernier, la compagnie britannique a choisi le B777 en commandant 18 exemplaires fermes et de 24 options, un contrat d'une valeur de 18,6 milliards de dollars au prix catalogue. La perspective d'une hausse de la capacité de Londres-Heathrow liée à la construction d'une troisième piste retirait par ailleurs l'intérêt d'avoir un avion d'une plus grande capacité comme l'A380.