De nouveaux problèmes plombent le Boeing 737 MAX

Par latribune.fr  |   |  333  mots
(Crédits : Karen Ducey)
Alors que l’avionneur américain a demandé, au début du mois, à plusieurs compagnies de ne plus utiliser leurs appareils le temps d’y voir clair concernant un « problème électrique potentiel », celui-ci serait plus important que prévu.

Les déboires de Boeing et de son 737 MAX se poursuivent. Le 9 avril dernier, l'avionneur américain a demandé à pas moins de 16 compagnies de garder leurs appareils au sol le temps de faire la lumière sur un « problème électrique potentiel ».

« La recommandation est faite pour permettre la vérification de l'existence d'une prise de terre suffisante pour un composant du système d'alimentation électrique », expliquait l'avionneur américain dans un communiqué. « Nous fournirons (aux compagnies) des instructions sur les mesures correctives appropriées », a ajouté le constructeur.

L'ennui, c'est que ce problème s'avère plus étendu que prévu, a souligné le Wall Street Journal ce vendredi. Celui-ci affecterait, en clair, plus de parties du cockpit qu'initialement observé. Cette complication "provient de l'utilisation d'un revêtement de peinture qui pourrait potentiellement perturber les voies de mise à la terre", qui, dans un circuit électrique, permet d'éviter une éventuelle surcharge lorsque l'appareil est mal isolé, selon le quotidien économique qui cite des sources proches du dossier.

Un long chemin de croix

Boeing n'a pas confirmé ces informations. Le géant américain a indiqué à l'AFP qu'il collaborait aujourd'hui avec ses clients sur de nouvelles consignes, lesquelles seront prochainement soumises à l'autorité de l'aviation américaine. L'objectif : s'assurer que la mise à terre dans la cabine de pilotage des avions affectés est suffisante, ajoute le groupe, sans donner plus de détails. Boeing refuse également de dévoiler l'identité des clients concernés, tout comme le nombre d'appareils cloués au sol.

Le 737 MAX continue donc son chemin de croix. L'appareil avait été autorisé à voler de nouveau en novembre dernier par les autorités américaines, après avoir été immobilisé au sol pendant près de deux ans. Le système anti-décrochage MCAS de l'appareil avait été mis en cause dans les deux catastrophes. Celles-ci avaient provoqué la mort de 346 victimes fin octobre 2018 et mi-mars 2019.