Emirates fait voler un Airbus A380 avec un moteur alimenté à 100% par un carburant durable

Par latribune.fr  |   |  281  mots
L'Iata espère parvenir à 30 milliards de litres par an en 2030 dans son ambitieux projet de « zéro émission nette » de CO2 pour le transport aérien à l'horizon 2050. (Crédits : Christopher Pike)
Emirates, la compagnie dubaïote, a fait voler ce mercredi un Airbus A380 avec l'un des quatre réacteurs alimentés à 100% de carburant alternatif fabriqué par l'entreprise Neste.

Une étape de plus dans la course à la décarbonation du transport aérien. A une semaine de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï, Emirates, la compagnie dubaïote, a fait voler ce mercredi un Airbus A380 avec l'un des quatre réacteurs alimentés à 100% de carburant alternatif fabriqué par l'entreprise Neste. Une prouesse si l'on songe que la réglementation autorise un mélange carburant durable et de kérosène dans une limite de 50% carburant alternatif maximum. Les « sustainable aviation fuel » (SAF) sont élaborés à partir de biomasse ou d'huiles usagées, par exemple. Avec ce test, Emirates confirme sa volonté d'utiliser en masse des carburants alternatifs. En janvier 2023, la compagnie du Golfe avait annoncé un objectif hyper ambitieux d'atteindre les 50% de carburant durable pour ses vols d'ici à 2030.

« Zéro émission nette » de CO2 pour le transport aérien à l'horizon 2050

Une annonce qui avait été faite dans la foulée du premier vol de démonstration avec, cette fois un Boeing 777-300ER sans passager, avec 100% de carburant durable dans l'un des deux moteurs depuis l'aéroport international de Dubaï. A la différence de l'A380 qui compte quatre moteurs, le B777 n'en a que deux. En 2019, la production de SAF n'était que de 25 millions de litres, selon l'association internationale du transport aérien (Iata), tandis que l'aviation a consommé quelque 413 milliards de litres de carburant la même année, d'après les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie. La production a augmenté à 200 millions de litres en 2022, selon l'Iata, qui espère parvenir à 30 milliards de litres par an en 2030 dans son ambitieux projet de « zéro émission nette » de CO2 pour le transport aérien à l'horizon 2050.