La Chine poursuit le développement de son nouvel avion de combat furtif

Par latribune.fr  |   |  586  mots
Un premier prototype du FC-31 avait fait son vol inaugural en octobre 2012 (sur la photo, le chasseur furtif chinois j-20)
La Chine a testé une nouvelle version de son avion de combat furtif, le FC-31 Gyrfalcon. Un appareil destiné à équiper l'armée nationale, mais qui ambitionne de conquérir également les marchés étrangers.

La Chine poursuit son effort de défense en s'équipant de façon très massive sur le plan militaire. Elle vient de tester pour la première fois en vol un nouveau prototype d'avion de combat furtif, un appareil destiné à équiper l'armée nationale, mais qui ambitionne de conquérir aussi les marchés étrangers, selon la presse officielle. Cette version améliorée du FC-31 Gyrfalcon, précédemment connu sous l'appellation J-31, a effectué un vol inaugural vendredi à Shenyang (nord-est), où l'appareil est mis au point par le constructeur public Aviation Industry Corp of China (Avic), a précisé le quotidien de langue anglaise China Daily.

Un premier prototype du FC-31 avait fait son vol inaugural en octobre 2012, rappelle le China Daily. En comparaison, "le nouvel FC-31 semble avoir de meilleures capacités furtives, des équipements électroniques améliorés et une plus grande capacité de transport en terme de charge utile", selon Wu Peixin, un spécialiste cité par le journal. Selon lui, l'appareil est "plus fin, plus léger et plus facile à manœuvrer". Un expert de l'armée de l'air chinoise cité par le China Daily, Fu Qianshao, affirme que l'avion est doté d'instruments dernier cri, notamment des systèmes de visée électro-optiques et des systèmes de visualisation incorporés au casque.

Un avion commercialisé à l'export

"Je pense que l'avion a de belles perspectives commerciales", a déclaré cet expert, estimant le prix de vente de l'appareil aux alentours de 70 millions de dollars, soit moins que le Rafale de Dassault ou l'Eurofighter Typhoon, vendus selon lui aux environs de 100 millions de dollars. Il est aussi deux fois moins cher que le F-35 Lightning II de l'américain Lockheed Martin, d'après Fu Qianshao.

Selon le journal, le nouvel avion chinois a une poussée maximale au décollage de 28 tonnes et un rayon d'action de 1.250 km. Il peut voler à Mach 1,8, soit 1,8 fois la vitesse du son, et transporter huit tonnes d'armes. L'appareil peut transporter six missiles en soute et six autres sous ses ailes.

Tensions entre Pékin et Washington

Ces informations sont publiées alors que la tension monte entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taïwan, après des propos du futur président Donald Trump envisageant un rapprochement avec l'île rivale de Pékin. La Chine, qui ne reconnaît pas l'indépendance de Taïwan, a d'ailleurs déposé une protestation officielle auprès des États-Unis pour dénoncer l'adoption d'une loi de budget suggérant l'organisation d'échanges militaires de haut niveau entre Washington et Taïwan.

Dans la loi de budget de la Défense américaine signée il y a quelques jours par le président Barack Obama, le Congrès "exprime l'idée que (le département américain de la Défense) devrait lancer un programme d'échanges militaires de haut niveau entre les États-Unis et Taïwan".

La Chine a aussi fait savoir samedi qu'elle envoyait pour la première fois dans le Pacifique son unique porte-avions. Un groupe naval chinois conduit par le porte-avions Liaoning est entré lundi en mer de Chine méridionale après être passé au sud de Taïwan, pour ce que Pékin présente comme un exercice de routine. Le porte-avions Liaoning, qu'accompagnent cinq bâtiments de la marine chinoise, est passé à 90 miles nautiques de la pointe méridionale de Taïwan, via le détroit de Bashi qui sépare Taïwan des Philippines.