Macron signe en Chine une méga commande d'Airbus A320 et espère vendre l'A380

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  447  mots
Emmanuel Macron a précisé que cette commande serait bientôt finalisée, et a précisé que la « France entendait également vendre des A350 et des A380 dans les semaines ou les mois à venir ». En septembre dernier, Eric Chen, le patron des activités d'Airbus en Chine, avait estimé que la Chine aurait besoin "d'au moins 60 A380 dans les cinq à sept ans". (Crédits : CHARLES PLATIAU)
A l'issue de la visite d'Emmanuel Macron en Chine, l'Elysée a annoncé que Pékin passait commande de 184 appareils A320 NEO, d'une valeur de 18 milliards de dollars (15 milliards d'euros) au prix catalogue. Elle permettra d'alimenter la chaîne d'assemblage d'Airbus en Chine, dont les cadences de production sont appelées à augmenter.

Emmanuel Macron ne pouvait revenir de sa première visite en Chine sans une grosse commande d'Airbus, comme tous ses prédécesseurs l'ont fait depuis 2005, date de l'annonce d'une usine d'assemblage final d'A320 à Tianjin, près de Pékin.

Alors que le président français s'apprêtait à quitter la Chine en début d'après-midi après une visite d'Etat de trois jours, l'Elysée a annoncé que Pékin passait commande de 184 appareils A320 NEO, d'une valeur de 18 milliards de dollars (15 milliards d'euros) au prix catalogue.

Espoir pour l'A380?

Emmanuel Macron a précisé que cette commande serait bientôt finalisée, et a précisé que la « France entendait également vendre des A350 et des A380 dans les semaines ou les mois à venir ». Ce qui serait forcément une bonne nouvelle pour l'avenir de l'A380, menacé par l'absence de ventes depuis plusieurs années. En septembre dernier, Eric Chen, le patron des activités d'Airbus en Chine, avait estimé que la Chine aurait besoin "d'au moins 60 A380 dans les cinq à sept ans".

Hausse des cadences de production en Chine

Cette commande d'A320 NEO permettra d'alimenter la chaîne d'assemblage de Tianjin. Huit après son démarrage en 2008, une nouvelle montée en cadence est prévue au cours des prochaines années. L'avionneur européen a en effet signé ce mardi un protocole d'accord avec la Commission nationale de développement et de réforme de Chine pour passer d'une production mensuelle de 4 à 5 A320 début 2019, puis 6 début 2020. Ce qui correspondra à une production annuelle de 72 appareils.

Contrairement à son concurrent Boeing, Airbus possède une ligne d'assemblage en Chine, d'où 354 appareils de la famille des A320 sont sortis depuis son inauguration en 2008. Sur le même site de Tianjin, ville portuaire à 150 km de Pékin, Airbus a également ouvert en septembre un centre de finition pour le gros porteur A330, en espérant décrocher un argument de vente supplémentaire et constituer progressivement des partenariats avec des équipementiers chinois.

"La coopération industrielle entre Airbus et la Chine, et son succès, sont un véritable modèle de partenariat gagnant entre Chine et Europe", s'est enthousiasmé le président d'Airbus Commercial Aircraft, Fabrice Brégier, également présent à Pékin.

La Chine veille à répartir ses achats entre Boeing et Airbus

En juillet dernier, la Chine avait passé une commande de 140 Airbus à l'occasion d'une visite du président Xi Jinping en Allemagne en juillet dernier.

Pour autant, ce partenariat n'empêche pas Pékin de soigneusement répartir ses commandes entre Airbus et Boeing. L'an dernier, Boeing a vendu 300 appareils à l'occasion d'une visite du président Donald Trump l'an passé.