Doux : les syndicats dénoncent "un massacre" social

Par Fabrice Gliszczynski (avec AFP)  |   |  320  mots
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Sur les 1.704 salariés qui composent aujourd'hui l'activité du pôle frais de Doux, seuls 683 sont sauvés par les projets de reprises des cinq repreneurs. Si ces offres "préservent l'avenir" pour le gouvernement, elles sont un véritable "massacre" pour FO et la CGT.

C?est dire qu?ils n?ont pas la même interprétation des offres de reprises. Pour Guillaume Garot, le ministre délégué à l?Agroalimentaire, les cinq offres déposées ce vendredi pour le pôle frais du volailler Doux « préservent l?avenir ». Pour les syndicats, c?est « un massacre ». La casse sociale est en effet importante. Sur les 1.704 salariés qui composent aujourd?hui cette activité mis en liquidation le 1er août, seuls 683 sont sauvés par les projets de reprises des cinq repreneurs. Ce matin, les groupes Duc, Glon Sanders associé à Duc, Axereal, LDC et Tallec.

Appel au gouvernement

Dans un communiqué, les syndicats CGT du groupe Doux, les unions départementales et la Fédération nationale agroalimentaire déplorent vendredi dans un communiqué que "les offres de reprise poursuivent le processus de dépeçage du groupe".
"Le gouvernement a l'obligation politique et le devoir moral d'arrêter ce massacre en contestant la décision du tribunal de Quimper », a déclaré la CGT. De son côté, la déléguée centrale FO de Doux Nadine Hourmant a elle aussi évoqué "un massacre". On ne prend pas en considération le volet social, tout ce qui intéresse les repreneurs, c'est les sites, même parmi ceux qui sont repris il y aura des licenciements, des plans de sauvegarde de l'emploi", a-t-elle regretté.

"L'Etat ne laissera pas tomber les salariés"

Plus tôt dans la journée, le ministre avait assuré que l?Etat ne laisserait pas tomber les salariés. « Je pense à tous ceux qui n'ont pas de solution aujourd'hui sur les sites de Graincourt (Pas-de-Calais), de Blancafort (Cher) et du Pontet (Vaucluse)", a poursuivi le ministre. "L'Etat ne laissera pas tomber les salariés. Nous allons regarder bien évidemment ce qui peut être fait au cas par cas, dans le cadre des mesures qui existent aujourd'hui".