Spanghero : deux projets de reprise ont été déposés

Par latribune.fr avec AFP  |   |  381  mots
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L'entreprise Spanghero, soupçonnée d'avoir été l'un des maillons de la crise de la viande de cheval, a été placée en liquidation judiciaire le 19 avril. Elle est à vendre et ce vendredi 17 mai, deux offres de reprises ont été déposées.

Un lueur d'espoir pour les salariés de Spanghero: deux offres de reprises viennent d'être déposées ce vendredi 17 mai, comme annoncé par les syndicats de l'entreprise. L'une des propositions de reprise implique Laurent Spanghero, qui a fondé l'entreprise avant de la vendre en 2009 à la coopérative basque Lur Berri. Laurent Spanghero, aîné de la célèbre fratrie de rugbymen, a indiqué à l'AFP qu'il acceptait d'être dans le tour de table constitué autour d'un homme d'affaires montpelliérain, Laurent Gérard. Leur projet sauverait une centaine d'emplois dans les deux activités de l'entreprise: les plats cuisinés et la transformation de la viande.

Le second projet déposé est présenté par les salariés et prévoit le maintien d'une soixantaine d'emplois dans un premier temps.

100 emplois conservés dans le meilleur des cas

Au mieux,  ce sont donc 100 des 240 emplois du site qui pourraient être maintenus. L'administrateur judiciaire avait donné à d'éventuels candidats à la reprise jusqu'à ce vendredi pour se manifester. Mais il a annoncé aux représentants du personnel qu'il prolongeait ce délai jusqu'au vendredi suivant, a dit à la presse Jean Aparicio, représentant FO. "Ce que nous espérons bien sûr, c'est que ce soit Laurent Spanghero qui reprenne le site", a-t-il dit. L'idée d'un projet de reprise de la part des salariés n'était pas de concurrencer celui d'un autre candidat, a dit M. Aparicio.

Spanghero est aux abois depuis qu'elle a été désignée, mi-février, comme un responsable primordial du scandale européen de la viande de cheval. Spanghero est surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés. Mais c'est dans le cadre de son activité mineure de négoce de viande qu'elle est accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de boeuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes marques ou de grands distributeurs. Les clients de Spanghero se sont massivement détournés, a fortiori après la révélation qu'on avait aussi découvert dans l'entreprise de la viande de mouton britannique prohibée. L'usine perdrait 200.000 euros par semaine. Il n'y a plus de travail que pour 80 personnes selon les représentants syndicaux.