Ayrault débloque 15 millions d'euros pour le secteur agroalimentaire breton

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Jean-Marc Ayrault a réuni six ministres, ce matin, pour évoquer la situation du secteur agroalimentaire breton / Reuters.
Suite à la réunion d'urgence sur l'industrie agroalimentaire bretonne, organisée ce mercredi matin à Matignon, Jean-Marc Ayrault a annoncé que le gouvernement allait débloquer 15 millions d'euros pour soutenir les entreprises locales du secteur ainsi que la reprise de l'abattoir GAD de Lampaul-Guimiliau (Finistère) par la communauté de communes de Landivisiau.

15 millions d'euros. C'est le montant du fonds d'urgence que va débloquer le gouvernement pour soutenir l'industrie agroalimentaire bretonne. Le Premier ministre a annoncé, ce mercredi 15 octobre, un "pacte d'avenir" pour la région afin de l'aider à affronter les multiples plans sociaux qui ont miné son industrie agroalimentaire ces derniers mois. 

Jean-Marc Ayrault a organisé, ce matin, une réunion à Matignon avec six de ses ministres: Stéphane Le Foll (Agriculture), Guillaume Garot (Agroalimentaire), Michel Sapin (Travail), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et les "Bretons" Jean-Yves Le Drian (Défense) et Marylise Lebranchu (Réforme territoriale). "La France a besoin de la Bretagne et nous sommes là à ses côtés", a déclaré le Premier ministre sur Twitter à l'issue de cette rencontre.

Le gouvernement a notamment annoncé la reprise du site de l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère, par la communauté de communes de Landivisiau. Vendredi dernier, le tribunal de commerce de Nantes avait entériné la suppression de 889 emplois sur 1.700 dans cette usine. Une décision qui avait provoqué la colère des salariés bretons du secteur, qui ont défilé en masse, lundi, à Brest et à Morlaix.

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Les salariés des entreprises menacées de fermeture se verront désormais "proposer un contrat de sécurisation professionnelle renforcé qui garantit le maintien de 97% du salaire net pendant une année", a annoncé le Premier ministre.

"Il y a une baisse de la production porcine" qui "met en fragilité tous nos abattoirs de porcs en Bretagne, on essaie de voir comment on peut relancer la filière porcine", avait commenté, ce matin, Guillaume Garot, le ministre de l'Agroalimentaire avant la réunion sur Europe 1. Les plans sociaux représentent "une rationalisation à la hache et on ne peut pas se satisfaire de ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il ajouté.