Gad : les salariés obtiennent le doublement de leur prime de licenciement

Par latribune.fr  |   |  413  mots
Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a exclu toute prise de participation de l'État ou nationalisation de Gad.
La société d'abattage de porcs a accordé aux 889 salariés du groupe qui vont perdre leur emploi 400 euros par année d'ancienneté, plafonné à 25 ans. De son côté, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a exclu toute prise de participation de l'État ou nationalisation de Gad.

Les salariés voués au licenciement de l'abattoir Gad ont obtenu le doublement de leur prime de licenciement. La société d'abattage de porcs a accordé aux 889 salariés du groupe qui vont perdre leur emploi - en grande majorité à Lampaul-Guimiliau (Finistère) - "un doublement de ce qu'on appelle la prime supra légale" de licenciement, a annoncé ce mercredi le préfet du Finistère Jean-Luc Videlain. Ce dernier a estimé qu'il s'agissait d'une "avancée significative".

"Ce n'est pas assez mais ce n'est pas rien"

Le doublement des primes supra-légales représente "400 euros par année d'ancienneté, plafonné à 25 ans", a indiqué Olivier Le Bras, délégué central FO. Il a également ajouté que les salariés avaient obtenu des primes de 2.000 euros jusqu'à trois ans d'ancienneté et de 2.200 euros ensuite. "Ce n'est pas assez mais ce n'est pas rien". Il a aussi précisé à l'AFP que les syndicats allaient proposer aux salariés la levée du blocage de l'abattoir de Josselin, lors d'une assemblée générale prévue jeudi en fin de matinée.

Par ailleurs, la Cecab, coopérative agricole bretonne, actionnaire majoritaire de Gad, a également acccepté "le paiement des journées de grève" en échange de la levée du blocage de ses sites, a également indiqué Olivier Le Bras.

Le ministre délégué à l'Agroalimentaire a exclu toute prise de participation de l'État

De son côté, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a exclu toute prise de participation de l'État ou nationalisation de Gad. Mais sur le site de Lampaul-Guimiliau, "il faut faire en sorte qu'on puisse de nouveau créer une activité, pas forcément un abattoir", a-t-il ajouté dans une interview aux Echos.

En redressement judiciaire depuis février

Mercredi dans la matinée, avant la tenue des négociations à Quimper, les CRS avaient dégagé les abords de l'abattoir Gad de Josselin, bloqué depuis la veille par des salariés de Lampaul-Guimiliau.

En redressement judiciaire depuis février, Gad, victime de la crise de la filière porcine, a présenté un plan de continuation de l'activité. Ce plan a été validé le 11 octobre par le tribunal de commerce de Rennes, qui a entériné la suppression de 889 emplois.

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