Pour le fabricant d'électroménager FagorBrandt, ça passe ou ça casse

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Fagor, la maison mère de FagorBrandt, possède une dette de 800 millions d'euros / Reuters.
Les dirigeants de FagorBrandt, la filiale française du groupe d'électroménager espagnol Fagor, pourraient annoncer, ce mercredi, l'état de cessation de paiement de leur société lors d'un comité d'entreprise. Plusieurs sites industriels de la marque sont à l'arrêt depuis la mi-octobre.

La  journée risque d'être longue pour les salariés du fabricant d'électroménager FagorBrandt. Les dirigeants de la filiale française du groupe espagnol Fagor pourraient annoncer, ce mercredi 6 novembre, l'état de cessation de paiement lors d'un comité d'entreprise, qui débutera à 10 heures ce matin.

Le cinquième fabricant européen d'électroménager emploie 1.800 salariés dans l'Hexagone sur différents sites situés à Vendôme (41), La Roche-sur-Yon (85), Aizenay (85), Orléans (45), Rueil-Malmaison (92) et Cergy-Pontoise (95). Mardi, plus de 300 personnes ont manifesté à Vendôme, un des quatre sites à l'arrêt depuis la mi-octobre, pour réclamer le maintien de l'emploi.

La situation économique de Fagor menace FagorBrandt

Lundi, les syndicats avaient déjà demandé "l'aide" de l'État et dénoncé l'urgence "de redémarrer au plus tôt" les usines à l'arrêt, faute de pouvoir payer les fournisseurs. Pour Philippe Breger (CGT), "couper les ponts avec l'Espagne" et se tourner vers l'État est "la seule solution". Si l'État n'intervient pas, "les conséquences seront dramatiques: on préfère brûler l'usine que laisser partir l'outil de travail", a-t-il averti.

Selon les syndicats, 30 à 40 millions d'euros seraient nécessaires à court terme pour relancer l'activité des sites à l'arrêt. Les dettes de FagorBrandt s'élèveraient au total à 250 millions d'euros. En pré-dépôt de bilan depuis le 16 octobre, la maison-mère Fagor affiche de son coté une dette de 800 millions d'euros. Les dirigeants de la filiale française devraient s'exprimer à l'issue du CE, en fin de matinée. Ils doivent être reçus, jeudi, par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.