Boom du vin rosé en France, les producteurs peinent à suivre

Par latribune.fr  |   |  310  mots
Les importations françaises de vin rosé ont doublé entre 2002 et 2012 | Reuters
Depuis 1990, la consommation, de vins rosés a triplé dans l'Hexagone, premier consommateur mondial devant les États-Unis. Les Français boivent tellement de vins qu'ils sont obligés d'en importer près d'un quart, notamment d'Espagne.

En vins rosés, la France est championne. Le pays est premier pays producteur et consommateur mais surtout premier importateur. Une étude de l'Observatoire mondial des vins rosés publiée vendredi constate ainsi que le marché français des vins rosés reste déficitaire.

La consommation de rosés en France a triplé en 20 ans

Depuis 1990, la consommation, de vins rosés a explosé dans l'Hexagone rapporte l'étude pilotée conjointement par FranceAgriMer et le Conseil interprofessionel des Vins de Provence (CIVP). Ils représentent désormais 27% de la consommation totale de vins, soit trois fois plus qu'à l'époque.

Avec environ 8,1 millions d'hectolitres (soit 810 millions de litres), le marché français représente même plus d'un tiers (36%) de la consommation mondiale de ces vins, devant les Etats-Unis. 

Une demande que les viticulteurs français n'arrivent pas à satisfaire seuls malgré une production de plus de 6,3 millions d'hectolitres de rosé par an, d'après l'Observatoire. La France a pourtant vu sa production progresser de 24% entre 2002 et 2012, mais celle-ci reste insuffisante.

L'Espagne, premier fournisseur

Pour combler ce manque, les importations françaises de vin rosé ont doublé entre 2002 et 2012.  Avec près de 2 millions d'hectolitres de rosé, elles représentent désormais près d'un quart de la consommation française, même si le vin importé est parfois destiné à l'export selon l'étude. Elle détaille d'ailleurs que les rosés espagnols, le pays étant le deuxième plus gros exportateur derrière l'Italie, en constituent une large partie.

"La production française ne permettant pas de satisfaire la demande nationale, la France a recours aux importations en compléments de gamme, notamment sur les vins premiers prix."

Une situation qui risque de perdurer puisque la production de vins rosés a diminué de 3% entre 2011 et 2012 (contre 16% pour l'ensemble des vins) alors que la demande a progressé.