Dia s'apprêterait à supprimer ses magasins en France

Par latribune.fr  |   |  439  mots
Alors que les résultats du groupe progressent, ceux de la filiale française de Dia chutent. (Photo: Alexmar983 CC BY-SA 3.0)
Le groupe de distribution espagnol serait en train d'étudier deux options: une fermeture de toutes ses 865 enseignes ou seulement des 200 les moins rentables.

La France n'intéresse plus Dia. Selon des informations de RMC, le groupe espagnol envisagerait de supprimer ses magasins implantés dans l'Hexagone. Cette intention aurait été annoncée aux salariés mardi 6 mai, lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire au siège du groupe à Vitry, ont affirmé plusieurs syndicats.

Des représentants de la CGT et de FO ont confirmé ces informations à l'AFP et expliqué que ces projets restent très "vagues".

Suppression radicale ou partielle?

Deux options seraient à l'étude, selon RMC. La première serait radicale: elle impliquerait la suppression de la totalité des 865 magasins de Dia qui se trouvent en France, où plus de 7.000 personnes sont employées. La deuxième consisterait en une simple restructuration, avec la fermeture des "seules" 200 enseignes les moins rentables de l'Hexagone.

Thierry Coquin, délégué syndical central CGT, l'un des trois syndicats représentatifs du groupe avec FO et la CFTC, a expliqué à l'AFP:

"Il a été dit en gros que ce serait soit une restructuration de l'ensemble du parc Dia, ou une scission partielle ou totale de Dia France, ou les deux."

Alors que les résultats du groupe progressent, ceux de sa filiale française sont en effet en baisse. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements ajustés ont chuté de 35,6% en France en 2013, contre une augmentation de 4,3% au niveau du groupe. Le nombre de magasins avait déjà baissé l'année dernière par rapport à celle précédente, passant de 888 (633 magasins propres+255 franchises) à 865 (635+230).

BNP Paribas mandaté pour la vente, selon Bloomberg

Contactée par RMC et l'AFP, la direction n'a pas répondu. Mais déjà fin mars, l'agence Bloomberg avait révélé qu'un mandat pour procéder à cette vente avait été conféré par le groupe à BNP Paribas. Bloomberg évoquait également la possibilité que plusieurs repreneurs soient trouvés, région par région. Mais ni Dia, ni BNP Paribas n'avaient commenté l'information.

Selon le délégué syndical central CGT, Thierry Coquin, un conseil d'administration doit se tenir jeudi en Espagne "pour décider si oui ou non Dia sera en 'discontinuing activity', c'est-à-dire que les comptes de Dia France n'apparaîtront plus sur les comptes de Dia international". Ce sera aussi l'occasion de décider du sort de Dia France, selon Evelyne Beaux, déléguée FO et secrétaire du Comité d'entreprise.

"On souhaiterait une reprise totale par un gros groupe et notre crainte c'est de voir la totalité du personnel de Dia sur le carreau", a souligné le délégué de la CGT.

 

Crédit photo: Alexmar983 CC BY-SA 3.0