Les plus gros consommateurs de vin du monde sont désormais... les Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  376  mots
C'est la première fois que le marché américain dépasse celui français, signale l'Organisation internationale du vin. (Photo: Reuters)
29 millions d'hectolitres ont été consommés aux Etats-Unis en 2013, contre 28 millions en France. En matière de production, la France est également dépassée par l'Italie et l'Espagne.

La France, patrie des fidèles de Bacchus? Gare aux stéréotypes! Les plus gros consommateurs de vin du monde sont désormais les Américains, a révélé mardi l'Organisation internationale du vin (OIV).

Alors que l'Hexagone a absorbé "seulement" 28 millions d'hectolitres de vin en 2013, les Etats-Unis en ont bus 29 millions. C'est la première fois que le marché américain dépasse celui français, signale l'OIV.

Les Etats-Unis surtout des vins locaux

L'explication se situe plutôt du côté de la France. Si la consommation américaine est restée quasiment stable (+0,5% tout de même, pour une population de près de 320 millions d'habitants), celle de l'Hexagone a en effet fortement baissé (-7%), explique l'OIV.

L'augmentation de la consommation américaine risque d'ailleurs de peu bénéficier aux producteurs français. Les Américains boivent surtout les vins locaux (80% de la consommation) et, parmi les vins importés, la France est loin derrière les vins argentins ou les vins chiliens.

En matière de production, la France, avec 42 millions d'hectolitres, est aussi dépassée par l'Italie (44,9 millions) et l'Espagne (44,7 millions). Les trois pays assurent à eux seuls 45% de la production mondiale.

Une consommation mondiale en baisse

Sur les 238,7 millions d'hectolitres de vin consommés dans le monde en 2013, qui représentent un marché de 73 milliards d'euros, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie et la Chine en ont bu la moitié.

Au niveau mondial comme en France, la consommation a diminué en 2013: les hectolitres absorbés ont été 2,5 millions de moins (1%) qu'en 2012. Selon le directeur général de l'OIV, Jean-Marie Aurand, après une faible récolte en 2012, ce repli général peut dépendre d'une augmentation des prix, mais s'agissant de la France, c'est plus probablement un simple "ajustement statistique".

Globalisation du marché

Toutefois, si les échanges mondiaux ont baissé en volume de 2,2% (98 millions hl), ils ont gagné en valeur 1,5%. Le marché s'est en outre globalisé: alors que 25% de la production mondiale était exporté il y a 10 ans, c'est 10 points de plus aujourd'hui, observe l'OIV.

Après plusieurs années de baisse, la production retrouve d'ailleurs un niveau comparable à celui de 2006, avec 278,6 millions d'hl en 2013 grâce à des récoltes en hausse de plus de 9%.