Fusion LVMH-Tiffany : "Le Drian a pris la bonne décision", juge Bruno Le Maire

Par Reuters  |   |  260  mots
"M. Le Drian a pris la décision qui lui paraissait la bonne, il a écrit cette lettre. Ce que je fais, ce que je continuerai à faire, (...) c'est de pousser pour qu'il y ait une taxation des activités digitales", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances sur France 2. (Crédits : POOL New)
"C'est son rôle de ministre des Affaires étrangères de prendre toutes les mesures qu'il estime nécessaires pour protéger des intérêts français. C'est le rôle du ministre des Affaires étrangères," a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances sur France 2.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était dans son rôle lorsqu'il a averti LVMH des risques liés à l'acquisition de Tiffany aux États-Unis en raison de la menace de sanctions américaines sur le secteur du luxe dans le contexte des négociations sur la taxe numérique, a estimé lundi Bruno Le Maire.

"M. Le Drian a pris la décision qui lui paraissait la bonne, il a écrit cette lettre. Ce que je fais, ce que je continuerai à faire, (...) c'est de pousser pour qu'il y ait une taxation des activités digitales", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances sur France 2.

"C'est son rôle de ministre des Affaires étrangères de prendre toutes les mesures qu'il estime nécessaires pour protéger des intérêts français. C'est le rôle du ministre des Affaires étrangères."

Pour LVMH et Tiffany, le feuilleton judiciaire commence

À la question de savoir si Bernard Arnault avait lui-même sollicité le chef de la diplomatie française pour obtenir cette lettre, comme l'affirme Mediapart, Bruno Le Maire n'a pas souhaité "passer de temps inutile" à commenter l'information.

LVMH a annoncé mercredi dernier l'abandon du projet d'acquisition du joaillier américain, qui a riposté en attaquant le géant français du luxe devant la justice américaine pour le contraindre à finaliser cette opération estimée à 16,2 milliards de dollars (13,8 milliards d'euros). LVMH a également saisi la justice américaine.

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