Les OGM, "pas plus nocifs" que les autres cultures selon une étude américaine

Par latribune.fr  |   |  363  mots
L'usage dans l'agriculture de récoltes OGM résistantes aux insectes nuisibles et aux herbicides n'a pas réduit la diversité des plantes et des insectes dans ces exploitations agricoles, souligne le rapport
Selon une étude de l'Académie américaine des sciences, les cultures OGM ne seraient pas plus risquées pour l'environnement et la santé que les cultures conventionnelles. D'après un sondage de NPD Group, 57% des Américains estiment que les OGM pourraient être risqués leur santé.

La recherche de l'Académie américaine des sciences s'appuie sur l'analyse de 900 publications sur les effets des cultures OGM sur la santé et l'environnement. L'étude indique qu'"il est difficile désormais de faire la distinction entre les nouvelles technologies d'ingénierie génétiques développées depuis les années 1970 et les méthodes conventionnelles de culture".

Les scientifiques ont analysé toutes les études animales effectuées sur les effets des composants chimiques contenus dans les aliments OGM pour conclure "qu'ils ne seraient pas plus nocifs que ceux des cultures conventionnelles". Les données disponibles ne permettent pas, selon eux, de lier directement maladies et OGM.

Des effets à long termes incertains

Toutefois, le comité nuance l'information en expliquant que les effets à long terme restent incertains notamment pour des produits OGM. Le maïs, le soja, les pommes ou encore les pommes de terre n'ont pas été ciblés par les études épidémiologiques.

Par ailleurs, la résistance des insectes et des mauvaises herbes qui se développent à proximité de ces cultures OGM préoccupent les scientifiques. L'Académie américaine des sciences y voit "un problème majeur pour l'agriculture".  Mais la résistance aux insectes est aussi un argument en faveur des cultures génétiquement modifiées car elle permettrait de diminuer l'usage d'insecticide.

Pour Fred Gould, professeur à l'université de Caroline du Nord et directeur du comité à l'origine de l'étude,  "il serait préférable que cette étude ne donne pas lieu à un débat mais plutôt à une discussion". Le scientifique a également ajouté sur la chaîne américaine NBC News que "tout le monde veut que quelqu'un dise si c'est bon ou si c'est mauvais, nous avons conclu qu'il ne fallait pas généraliser sur le sujet des cultures OGM".

Selon le porte-parole du groupe de défense des consommateurs, Center for Science in the Public Interest, l'étude "devrait rassurer les consommateurs quant à la sûreté des produits OGM".  Le sondage de NDP Group quant à lui témoigne de l'inquiétude des consommateurs américains: 57% d'entre eux estiment que les OGM pourraient être risqués pour la santé.

(Avec AFP)