Un possible cas de "vache folle" dans les Ardennes

Par latribune.fr  |   |  380  mots
La France avait été requalifiée pays à "risque négligeable" pour l'ESB en mai 2015 par l'Organisation mondiale de la santé animale.
Une suspicion d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été détectée chez une vache de race Salers, issue d’une exploitation du département des Ardennes a signalé le ministère de l'Agriculture mardi.

Les éleveurs français dans l'expectative. Un cas potentiel d'ESB (maladie de la vache folle) dans un élevage de 400 vaches Salers des Ardennes est en cours d'examen, a indiqué mardi le ministère de l'Agriculture précisant qu'une éventuelle confirmation interviendra dans une dizaine de jours.

Le prélèvement sur l'animal décédé a été envoyé au laboratoire européen de référence sur l'Encéphalopathie spongiforme bovine en Grande-Bretagne qui devrait mettre 8 à 10 jours pour confirmer ou non la présence d'ESB.

Dans l'attente "l'éleveur a été prévenu et le troupeau mis sous surveillance à titre préventif par arrêté préfectoral", ce qui interdit tout mouvement des animaux concernés en dehors de l'exploitation, a indiqué le ministère.

 "Pays à risque négligeable"

Depuis octobre 2014 seuls les bovins âgés de plus de 12 ans susceptibles d'avoir ingéré des farines animales étaient soumis au test de dépistage, ainsi que ceux morts hors abattoir et envoyés à l'équarrissage et âgés de plus de 4 ans. Ce qui était apparemment le cas du bovin suspect.

"La suspicion a été établie le 17 mars par le laboratoire national de référence de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), grâce à des prélèvements réalisés sur l'animal à l'équarrissage", selon le communiqué du ministère.

La France avait été requalifiée pays à "risque négligeable" pour l'ESB en mai 2015 par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le dernier cas d'encéphalopathie spongiforme bovine remontant à 2011 dans l'Hexagone.

La porte des exportations à peine entrouverte

Cette décision devait permettre de rouvrir les exportations vers de grands marchés internationaux. Ces derniers mois, l'Arabie saoudite, le Canada, Singapour, le Vietnam et l'Afrique du Sud avaient rouvert leurs portes aux exportations de viande bovine française.

Mais plusieurs marchés majeurs restaient fermés, notamment le Brésil et la Chine. En octobre 2014, les professionnels français avaient obtenu la levée des tests de dépistage de l'ESB sur les animaux nés depuis 2002, considérés par la filière comme un frein à l'exportation.

Ce dépistage avait été rendu obligatoire en 2001, en pleine épidémie et contraignait à retenir les carcasses 24 heures après abattage, le temps d'obtenir les résultats des analyses.