Vin : la récolte 2017 sera très en avance et limitée mais de qualité

Par latribune.fr  |   |  439  mots
Alors que dans les Pyrénées-Orientales, la récolte a commencé fin juillet avec quinze jours d'avance, les vendanges démarrent mercredi à Ramatuelle dans le Var, et en fin de semaine dans le Gard et le Vaucluse, une avance "inhabituelle", selon les professionnels de la région.
La chaleur précoce au printemps, à laquelle s'est ajouté le gel qui a eu une ampleur importante dans le sud-ouest en remontant sur la Loire et la façade est du pays, et un temps sec durant l'été dans le sud ont accéléré la maturité et réduit les récoltes, selon la FNSEA. Le premier syndicat agricole français s'inquiète des pertes de chiffre d'affaires conséquentes.

Les vendanges auront en moyenne deux semaines d'avance en France en raison d'une météo capricieuse, et si la qualité sera au rendez-vous, la quantité est attendue en forte baisse notamment en raison du gel, ce qui inquiète les professionnels.

"Les vendanges seront excessivement précoces dans tous les bassins de production, on aura à peu près partout 15 jours d'avance, même en Champagne", a déclaré à l'AFP Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vins de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA, principal syndicat agricole français.

Alors que dans les Pyrénées-Orientales, la récolte a commencé fin juillet avec quinze jours d'avance, les vendanges démarrent mercredi à Ramatuelle dans le Var, et en fin de semaine dans le Gard et le Vaucluse, une avance "inhabituelle", selon les professionnels de la région.

Vers la plus petite récolte du siècle

L'inquiétant reste cependant pour Jérôme Despey qu'il a "entre 20 et 30% de moins de récolte par rapport à l'année dernière" sur sa propre exploitation "et tout semble confirmer que nous allons faire les plus petites récoltes enregistrées depuis le début du siècle".

Ce phénomène est dû selon lui à une combinaison de facteurs : la chaleur précoce au printemps, à laquelle s'est ajouté le gel qui a eu une ampleur importante dans le sud-ouest en remontant sur la Loire et la façade est du pays, et un temps sec durant l'été dans le sud qui a accéléré la maturité.

"Par contre qualitativement il n'y a pas de souci car il n'y a pas une maladie. On devrait avoir un millésime exceptionnel", assure-t-il.

Il reste cependant "inquiet devant la situation difficile que vont vivre les producteurs avec 30% voire 80% de pertes pour ceux dont la production a été gelée. Il va y avoir des pertes de chiffres d'affaires à l'hectare conséquentes, et même si le prix du vin doit augmenter, cela ne compensera pas la perte de production"

Appel au secours du ministère de l'Agriculture

Le syndicaliste en appelle donc au ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, "pour que des mesures de trésorerie avec dégrèvements de taxes sur le foncier non bâti, de prises en charge de cotisations sociales puissent être mises en place" afin "qu'on puisse accompagner certains qui pourraient être 'impactés' par cette baisse potentiel de production, je pense notamment aux plus jeunes".

La FNSEA a également demandé au ministre de recevoir l'ensemble de la filière viticole à la fin du mois.

(avec AFP)