La consommation de vins de Bordeaux quitte la France pour l'Asie. Sur une année, arrêtée en juin, les volumes commercialisés ont augmenté de 22% en Chine, principal pays importateur, tandis que les ventes ont baissé en Europe, notamment en France (-3%), a indiqué mardi l'interprofession. "A l'export, nous constatons l'intérêt toujours aussi vif de la Chine pour les vins de Bordeaux et une stabilisation de nos exportations sur les Etats-Unis et le Japon, mais nous avons aussi des parts de marché à reconquérir sur nos principaux marchés européens", a déclaré à la presse Allan Sichel, le nouveau président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
Lire aussi : Le vin de Bordeaux espère renouer avec les volumes
La Chine est ainsi revenue "à son niveau le plus haut avec 502.000 hectolitres", a précisé le CIVB, tandis que la Belgique, deuxième marché à l'exportation, accuse une baisse de 8% avec 200.000 hl exportés. L'Allemagne et le Royaume-Uni sont également en net recul. Pour ce qui concerne nos voisins d'outre-Manche, la faiblesse de la livre sterling pénalise les exportations de vin vers la Grande-Bretagne, selon Allan Sichel.
Contrecoup des récoltes moyennes
En France, la situation est contrastée. "En grandes et moyennes surfaces, nos ventes sont en baisse de 3%", a-t-il souligné, avec une baisse de 11% des vins dans la gamme des 3 et 4 euros. Les ventes de vin entre 4 et 15 euros, soit 54% des volumes vendus, étaient en revanche en progression de 2 à 4%.
Lire aussi : Vins et spiritueux français : des exportations encourageantes
La commercialisation des vins de Bordeaux "est toujours impactée par la petite récolte de 2013 et les récoltes moyennes de 2014 et 2015", a expliqué le président du CIVB, s'attendant en revanche cette année à de beaux rendements. Ce qui devrait permettre de "renouer rapidement avec des volumes de commercialisation au dessus de 5,5 millions d'hectolitres", a-t-il prévu.
Au total, 2 millions d'hectolitres (-3%) de vin de Bordeaux ont été exportés entre juin 2015 et juin 2016, ce qui représente 1,7 milliard d'euros (-5%). Par ailleurs, le CIVB souhaite voir d'ici 10 ans la totalité du vignoble bordelais dans une démarche environnementale certifiée, avec en particulier une baisse de l'utilisation des pesticides. Aujourd'hui, 45% du vignoble, soit plus de 50.000 hectares, est en agriculture biologique, biodynamique, intégrée ou raisonnée.
(Avec AFP)
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !