Christian Estrosi promet un plan de sauvetage pour Heuliez

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  318  mots
Le ministre de l'Industrie se dit sur à 95% de trouver une solution pour sauver l'équipementier Heuliez.

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est déclaré dimanche "à 95% à peu près certain de trouver une solution de substitution" pour sauver l'équipementier automobile Heuliez. Il a précisé sur RTL avoir entamé des "négociations de substitution" à l'actuel plan de reprise par le groupe BKC, (Bernard Krief Consulting), désigné durant l'été par le tribunal de commerce de Niort.

Selon Le Monde daté de dimanche, la relance initiale de l'équipementier automobile de Cerizay (Deux-Sèvres) serait sur le point d'échouer. L'entreprise pourrait être replacée sous la tutelle de Régis Valliot, qui fut son administrateur judiciaire jusqu'à sa cession en juillet 2009 par la justice au groupe Bernard Krief Consulting (BKC), écrit le journal.

"Je ne veux pas dans l'instant nourrir de faux espoirs chez les salariés mais à 95%, je suis à peu près certain de trouver une solution de substitution", a dit Christian Estrosi. "Nous voyons qu'hélas Heuliez risque la liquidation et je ne resterai pas les bras croisés. Voilà pourquoi j'ai engagé avec une demi-douzaine d'investisseurs potentiels qui montrent un réel intérêt une négociation de substitution", a-t-il ajouté.

BKC s'était engagé à apporter 16 millions d'euros pour sauver l'équipementier mais n'a fourni jusqu'à présent qu'un titre de créance, et non un versement en "cash". L'Etat, qui a promis dix millions d'euros du Fonds stratégique d'investissement (FSI), organisme créé pour soutenir l'industrie, refuse de s'engager tant que l'apport de BKC n'a pas été concrétisé.

La liquidation judiciaire menace donc cette entreprise de 660 personnes devenue symbolique du soutien public à l'emploi, à droite comme à gauche. Le conseil régional de Poitou-Charentes, présidé par l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal, a versé cinq millions d'euros. La région Pays de la Loire, toute proche, "envisage" également d'entrer à hauteur de 5 millions d'euros dans le capital de l'équipementier automobile en difficulté.