PSA espère pouvoir rembourser 1 milliard à l'Etat avant la fin de l'année

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Si le gouvernement le lui demande, le constructeur automobile est prêt à rembourser par anticipation dans les six mois une partie du crédit que lui accordé l'Etat pour faire face à la crise.

Un milliard d'euros, soit un tiers de ce que l'Etat lui a versé en février 2009. C'est la somme que PSA souhaite verser à son créancier avant l'échéance prévue, à savoir mars 2011. Le constructeur avait annoncé le 5 mai dernier qu'il souhaitait procéder à ce remboursement par anticipation. Ce mercredi, devant les actionnaires réunis en assemblée générale, son président, Philippe Varin, a laissé entendre que les négociations sur ce sujet avec l'Etat avançaient : "nous avons indiqué au gouvernement que s'il avait besoin de crédits, compte tenu de nos liquidités, nous étions tout à fait disposés à rembourser en anticipation 1 milliard d'euros au deuxième semestre de cette année sur les trois milliards d'euros", a-t-il expliqué.

Le patron de PSA estime qu'il a tout intérêt à rembourser au plus vite ce prêt. L'Etat a dégagé en février 2009 une enveloppe de 6,5 milliards d'euros pour soutenir Renault, PSA et Renault Trucks. Les deux principaux constructeurs français ont obtenu chacun trois milliards d'euros. Le taux consenti par l'Etat pour ce prêt sur cinq ans a été fixé à 6%. Un taux qualifié à l'époque de "préférentiel", compte tenu de ceux - généralement à deux chiffres - que consentaient alors les banques.

Carlos Ghosn a également abordé la question d'un remboursement anticipé lors de l'assemblée générale de Renault fin avril. Mais, selon lui, la mise en oeuvre de ce remboursement progressif se ferait en concertation avec PSA . Un point de vue que Philippe Varin semble récuser : "s'il y a une coïncidence de calendrier, tant mieux", a-t-il déclaré sur la radio BFM. "Mais nous sommes dans des stratégies indépendantes."