60% des investissements industriels de Renault se feront hors de France

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Renault, usine d'assemblage de la Twingo à Novo Mesto (Slovénie). Copyright Reuters
Le constructeur automobile veut se développer sur les marchés émergents. Sur les 5,7 milliards d'euros qu'il entend consacrer à ses sites de production d'ici à 2013, la part dévolue à ses usines françaises ne dépassera pas 40%.

Renault a dévoilé ce mercredi le volet industriel de son futur plan stratégique dont la présentation est programmée pour le 10 février prochain. Le constructeur automobile français annonce notamment que d'ici 2013, il aura investi 5,7 milliards d'euros dans ses sites de production afin d'adapter les usines à l'évolution du marché européen et international. Le groupe entend poursuivre la spécialisation de ses sites d'Europe occidentale sur les productions à forte valeur ajoutée, et accroître les capacités de ses usines à l'international pour répondre à la croissance des marchés émergents.

Renault a rappelé que ses ventes hors d'Europe devraient atteindre 43% des ventes totales en 2011, que le marché européen dans son ensemble ne devrait pas avoir retrouvé en 2016 son niveau d'avant la crise alors qu'entre 2010 et 2016, le marché hors d'Europe devrait afficher une croissance de près de 50%. D'où la nécessité d'investir dans le développement d'unités locales de production. "L'implantation de sites industriels dans les marchés émergents est essentielle pour contribuer à leur forte croissance et compenser la baisse du marché européen" insiste le groupe dans son communiqué.

Des modèles low cost "made in Maroc"

L'usine de Tanger, au Maroc, produira ainsi des voitures low cost à partir de 2012. Une deuxième ligne de production entrera en service l'année suivante. Soucieux de répondre aux craintes entourant l'activité future des sites français, le groupe a précisé que 40% de ses investissements industriels sur la période 2010-13 iraient à l'Hexagone. "Notre plan stratégique permet d'ajuster nos capacités de production industrielle à la demande mondiale sans fermeture de site, sans plan social ni plan de départs collectifs", a souligné Carlos Ghosn dans le communiqué.

La nouvelle répartition des modèles entre les sites français comprend notamment l'arrivée confirmée d'un nouveau fourgon à Sandouville (Seine-Maritime). Le site, jusqu'ici dédié au haut de gamme, pourrait selon les observateurs accueillir la troisième génération du Trafic, actuellement assemblé au Royaume-Uni et en Espagne. Le futur haut de gamme européen du groupe, notamment les remplaçantes de l'Espace et de la Laguna, sera déplacé à Douai (Nord) sur une nouvelle plate-forme commune milieu et haut de gamme entre Renault et son partenaire japonais Nissan.