Les Italiens se mobilisent pour empêcher Fiat de délocaliser son siège

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  277  mots
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Le constructeur italien va être interrogé par le gouvernement italien concernant ses projets américains, notamment celui d'une possible délocalisation du siège social de Fiat.

Pour une fois les Italiens sont unanimes. La délocalisation aux Etats-Unis du siège social de Fiat suggérée par son PDG Sergio Marchionne relève pour la classe politique comme pour les citoyens du casus belli. Le gouvernement va donc interroger le patron de Fiat sur ses projets. Sergio Marchionne souhaite fusionner Fiat, principal groupe industriel italien et Chrysler, contrôlé pour l'instant à 25%, d'ici deux ou trois ans. Et lors d'une conférence vendredi, il a laissé entendre que la nouvelle société pourrait être basée aux Etats-Unis.

Cette annonce a immédiatement suscité un tollé en Italie où Sergio Marchionne essaie de passer un accord avec les syndicats dans le cadre de son projet d'investissement de 20 milliards d'euros pour accroître la productivité dans les usines italiennes, déficitaires. Le ministre du Travail, Maurizio Sacconi, a déclaré que l'administrateur délégué de Fiat aurait bientôt l'occasion de s'expliquer sur ses commentaires devant les ministres. Le ministre de l'Industrie, Paolo Romani, a confirmé que Sergio Marchionne rencontrerait Silvio Berlusconi samedi.

Paolo Romani a indiqué au Corriere de la Sera que le siège du groupe devait rester à Turin, de même que le centre de prise des décisions stratégiques. Fiat doit rester une "multinationale italienne", a-t-il ajouté.

Officiellement Fiat n'a pas pris de décision sur son siège social, une fois Chrysler intégré. Le constructeur s'est empressé d'expliquer pendant le week-end qu'il voyait quatre centres de gestion possibles après la fusion, Turin conservant un rôle central. Les quatre centres seraient l'Italie avec Turin, les Etats-Unis avec Detroit, le Brésil et peut-être l'Asie.