Renault et PSA chutent dans un marché français resté honorable

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  276  mots
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Les constructeurs tricolores ont plongé, souffrant de la fin des primes à la casse. Ils perdent des parts de marché, alors que le marché lui-même s'est maintenu, malgré un fort recul en décembre.

En décembre 2011, avec 187 653 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves s'est effondré. Il s'affichait en baisse de 17,8% en données brutes (et de 14,1% à nombre de jours ouvrables comparable). Il est vrai que décembre 2010 avait été un mois anormalement fort à cause de la fin des primes à la casse. Du coup, sur les douze mois de 2011, la marché était en légère baisse de 2,1% (-1,7% à jours comparables) avec 2.204.065 immatriculations. La première partie de l'année avait heureusement été bonne et engrangé de fortes immatriculations.

Toutefois, au-delà des chiffres, 2011 restera un bon millésime, l'un des meilleurs... de l'histoire, malgré le ralentissement! La baisse doit donc être relativisée. 2010 s'était montré déjà en léger retrait sur 2009 (-2,2%). Mais 2009 était l'année phare de la décennie!  Par ailleurs, le marché s'est au final mieux comporté en 2011 que prévu. L'an dernier à la même époque, les experts redoutaient un plongeon de 10% du marché auto sur 2011...

Si le marché s'est maintenu à des niveaux honorables, les constructeurs français ont accusé le coup. Le groupe PSA a chuté de 29% en décembre et de 4,9% sur l'année. Les deux marques Peugeot et Citroën ont déçu. Avec des reculs respectifs de 35% et 21% en décembre, 7,7% et 1,5% sur l'année ! Le groupe Renault dégringolait de 28% en décembre, 9,6% sur l'année.

En fait, les marques tricolores ont souffert de la fin des primes à la casse et du recul constitutif des petits modèles dont ils sont les spécialistes. Les petites voitures ne représentent plus en effet que 52% des ventes en 2011, contre 57% les deux années précédentes.