Le marché auto français chute très fortement en février

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  311  mots
Peugeot plonge carrément de 46 % par rapport à la même période de l'an dernier (à jours ouvrables comparables). La marque Renault chute de 30 % et sa filiale roumaine à bas coûts Dacia de 38 % ! Copyright Reuters
Les immatriculations de voitures neuves ont plongé de 25 % dans l'Hexagone sur la première quinzaine de février. Peugeot et Fiat dégringolent.

Le marché auto français est en plein marasme. Sur la première quinzaine de février, les immatriculations de voitures particulières neuves se sont effondrées de 25 % dans l'Hexagone, selon des chiffres officieux.

Sur la période du 1er février au vendredi 17, Peugeot plonge carrément de 46 % par rapport à la même période de l'an dernier (à jours ouvrables comparables). La marque Renault chute de 30 % et sa filiale roumaine à bas coûts Dacia de 38 % ! Citroën recule en revanche un peu moins que le marché total (- 22 %), selon nos informations.

Volkswagen limite la casse

Parmi les étrangers, Fiat dévisse carrément de 57 %, Opel (GM) de 38 %, Toyota de 29 %. Ford se replie grosso modo comme l'ensemble du marché français (- 23 %).

La marque Volkswagen fait mieux, en ne perdant que 15 %. Audi, label haut de gamme du groupe germanique, baisse de 10 % seulement. Tout comme Nissan, l'allié japonais de Renault.

BMW et Mercedes se jouent de la crise

En revanche, certaines marques se jouent de la crise. C'est le cas des marques spécialistes allemandes comme BMW (+ 17 %) et Mercedes (+ 25 %). Ou du label coréen Hyundai (+ 32 %).

Ces chiffres d'immatriculations sont toutefois à manier avec précaution. Ils ne sont pas forcément représentatifs de ce qui se passera sur l'ensemble du mois. Certaines marques vont en effet immatriculer coûte que coûte des véhicules, avec des remises importantes, sur la deuxième partie du mois de février, pour combler partiellement leur retard. Il faut bien faire tourner les usines...

- 15 % sur le semestre

Les immatriculations de voitures se sont repliées en janvier de 20,7 % en France. Le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, table sur un marché tricolore qui devrait reculer de 15 % sur le premier semestre et de 7 à 8 % sur l'ensemble de l'année en cours.

Pour l'Europe, il entrevoit un fléchissement plus limité, entre - 3 % et -4 %.