L'alliance GM-PSA se traduirait par la fermeture des sites en Europe

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  537  mots
Les conséquences de l'alliance PSA-GM sur l'emploi se dessinent plus nettement. Copyright Reuters
PSA Peugeot Citroën a donné vendredi un aperçu sur les "conséquences immédiates" de son rapprochement avec GM, à l'occasion d'une réunion interne.

Les salariés de PSA et de la filiale Opel de General Motors (GM) se préparent à livrer bataille aux instances dirigeantes des deux constructeurs automobiles, les conséquences de l'alliance entre PSA et GM sur l'emploi se dessinant plus nettement. PSA Peugeot Citroën a donné vendredi un aperçu sur les "conséquences immédiates" de ce rapprochement, à l'occasion d'une réunion interne. "Ainsi que la CGT le redoutait, la plupart des conséquences immédiates de cette alliance se font au détriment de l'emploi", lit-on dans le communiqué du syndicat.

Alliance entre les syndicats de PSA et de GM


La Fédération européenne de la métallurgie (FEM) a par ailleurs fait savoir vendredi que les dirigeants syndicaux d'Opel-Vauxhall, filiale européenne de GM, et de PSA Peugeot-Citroën ouvriraient des discussions en avril à Bruxelles, en vue de forger une alliance face aux deux groupes afin de défendre l'emploi. GM et Peugeot avaient bien précisé que certaines usines devraient fermer ou réduire leurs effectifs pour compenser des pertes en Europe, en raison de surcapacités et d'un environnement très concurrentiel. Toutefois, les deux groupes avaient jusqu'à présent affirmé que les décisions individuelles sur les sites seraient indépendantes de leur alliance.

Pas d'annonces de fermetures avant l'élection présidentielle


Selon un conseiller qui a pris part aux négociations entre GM et PSA, les fermetures de sites ne seraient annoncées en France qu'après le deuxième tour des élections présidentielles, le 6 mai. "Les deux sociétés ont une idée bien arrêtée de ce qu'elles aimeraient faire", a confié le conseiller à l'agence Reuters. Mais "il est évident qu'elles  ne vont pas annoncer cela maintenant, avant les élections".

Des coupes possibles dans la R&D


GM et PSA escomptent au moins 1,5 milliard d'euros d'économies annuelles du fait de leur alliance, par laquelle le premier doit prendre une participation de 7% au capital du second. Les premières coupes claires pourraient être pratiquées dans la recherche et développement. PSA a annoncé vendredi qu'il étudiait avec GM la possibilité d'étendre leur alliance à de nouveaux modèles et technologies, en particulier dans les grandes berlines et les boîtes de vitesses à double embrayage. PSA a également annoncé le décalage de sept mois de la phase d'industrialisation de la boîte de vitesses à double embrayage DCT, dont la production est envisagée sur le site de Valenciennes (Nord). "Pendant ce délai, il a été décidé d'explorer des voies plus économiques et notamment celles offertes par l'alliance avec GM pour permettre au groupe de disposer d'une boîte de ce type", a ajouté le groupe. La suspension d'un projet de véhicule du segment C - de type compact - sur le site de Madrid a été en outre confirmée.

Un plan pour Opel présenté mercredi


GM a pour sa part concocté un plan quinquennal pour Opel, qu'il doit présenter à son conseil d'administration mercredi. Ce plan comportera sans doute plusieurs fermetures de sites, selon des sources proches du constructeur de Detroit. L'usine allemande de Bochum et anglaise d'Ellesmore Port sont les plus exposées.