La chute du marché français ralentit mais Renault plonge

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  331  mots
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Les immatriculations de voitures neuves reculent de 1 % dans l'Hexagone en avril, selon des statistiques officieuses. Mais Renault poursuit sa dégringolade.

La chute du marché automobile français semble enrayée. Les immatriculations de voitures particulières neuves sont en recul de 1 % seulement en avril dans l'Hexagone, selon des statistiques officieuses (arrêtées au vendredi 27 avril dernier). Logique : avril se compare au même mois de l'an dernier, qui avait marqué la fin de la fameuse prime à la casse (au 31 mars 2011).

Une baisse de 10 % pour Renault

Si le marché a donc retrouvé une certaine stabilité, Renault continue inexorablement de... chuter. En attendant la commercialisation clé de sa future Clio IV en octobre. Les immatriculations hexagonales du groupe au losange se sont encore repliées de 10 % en avril. Avec une chute de sa filiale roumaine à bas coûts Dacia (- 20 %), due à une brutale désaffection du public pour son 4x4 Duster (- 44 %). La marque au losange elle-même recule de 8 %. La compacte Mégane fléchit de 11 %, la petite Twingo de 19 %, la familiale Laguna de 28 %. Les progressions de la Clio III (malgré son âge) et du ludospace Kangoo ne compensent pas.

PSA remonte la pente

Après une longue dégringolade, PSA, en revanche, remonte la pente (+ 10 %). Peugeot croît en avril de 6,5 % grâce notamment à la nouvelle 208, dont il s'est déjà immatriculé en avril plus de 3.000 unités dans l'Hexagone. Citroën progresse de 14 % grâce à la C3 et à la gamme DS, surtout la DS3 « chic et snob » (plus de 2.600 immatriculations).

Le groupe Volkswagen aura fléchi de 6 %, Toyota (avec Lexus) de 10 %, le groupe Fiat de 12,7 %, Opel de 23,5 %. Ford progresse en revanche de 2,5 %, BMW de 4 % (avec Mini).

Marché en recul prévu de 7 % à 8 % sur l'année

Au cumul, entre le 1er janvier et le 27 avril 2012, le marché français était quand même en dégringolade de 17,5 %, avec des baisses de 26,4 % pour le groupe Renault, 25,5 % pour Peugeot, 21 % pour Citroën. Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, affirmait vendredi dernier, lors de l'assemblée des actionnaires du groupe, que le marché tricolore dans son ensemble devrait reculer de 7 % à 8 % sur l'année 2012.