Jean-Paul Huchon dénonce le gâchis de PSA

Par latribune.fr  |   |  903  mots
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Suivez en direct les réactions et commentaires des syndicats, de la classe politique, et des dirigeants et acteurs du monde économique après l'annonce jeudi de la suppression de 8000 emplois et de l'arrêt de l'usine d'Aulnay-sous-Bois par PSA.

17h30 -  Le président de la région Ile-de-France a dénoncé cet après midi "le temps perdu" par PSA, qui a avoué plus tôt dans la journée que le plan de restructuration était prévu depuis longue date. "Nous aurions pu utiliser ces derniers mois pour identifier des solutions alternatives à la fermeture, explorer des scénarios à même de garantir la pérennité de l'activité industrielle sur le site d'Aulnay", a t-il affirmé.

15h30 - Plus de 7000 emplois dans les services et le commerce en Seine-Saint-Denis pourraient être menacés indirectement par la fermeture du site PSA d'Aulnay-sous-Bois, selon la Confédération générale des PME (CGPME). Un effet boule de neige qui s'explique par l'existence de nombreuses PME sous-traitantes en Ile-de-France.

15h - Environ un millier de salariés de PSA se sont rassemblés sur le site de la Janais à Rennes pour protester contre le plan de restructuration. "C'est une mobilisation historique", a estimé Pierre Contesse, délégué syndical FO. "Voir autant de monde sortir, c'est une première: on n'est pas un site où les gens sortent. Ca montre que les gens ont peur pour demain". Jeudi, l'usine de Rennes apprennait que 1400 de ses 5600 salariés seraient concernés par la suppression massive de postes.

14h - La direction de PSA d'Aulnay-sous-Bois a indiqué que la production était arrêtée depuis la fin de la matinée sur le site, suite au "débrayage" des ouvriers. "Certaines personnes sont encore extrêmement choquées, nous ne souhaitons pas les forcer à travailler", a ajouté PSA.

13h40 - "Une phase de licenciement collectif pour motif économique" sera ouverte "si à l'issue de la phase de volontariat, il n'a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression de postes", révèle l'AFP qui a pu se procurer un document de la direction de PSA.

13h - François Hollande a estimé que "le gouvernement a réagit comme il convenait avec la nomination d'un expert et sa volonté de revoir ce qui a été présenté". Le président de la République n'a cependant pas souhaiter s'exprimer plus amplement sur le sujet pour ne pas nuire à sa visite dans un centre d'accueil de personnes en situation d'exclusion.

12h45 - Une centaine d'emplois seront supprimés dans les deux usines PSA de Moselle, selon les syndicats. Dans le détail, 52 salariés de Trémery et 42 de Metz-Borny pourraient perdre leur emploi."Près de 60% de notre production est destinée à Aulnay et nous ne savons pas ce qui sera transféré à Poissy", a souligné Vincent Bonnel, de la CGT de Moselle à l'AFP.

12h - Les sites de Poissy et Mulhouse seraient concernés par le plan de suppression de 8000 postes, annoncent les syndicats. Au total, 273 départs volontaires sont attendus à Mulhouse, dans les services de recherche-développement ou administratifs. Quant à Poissy, 700 personnes devront quitter leur emploi. A la place, 1500 salariés d'Aulnay-sous-Bois seront reclassés sur le site.

11h40 - L'agence de notation Moody's place la note BA1 de PSA sous surveillance avec implication négative. Dans un communiqué, elle justifie sa décision par "une détérioration de l'utilisation des capacités déjà faible de ses usines au premier semestre 2012, qui se traduit par une consommation de trésorerie élevée de 200 millions d'euros par mois depuis la mi-2011 et une perte d'exploitation courante de la division automobile estimée à 700 millions d'euros au premier semestre 2012".

10h - Moins de deux heures après l'ouverture de la bourse, le titre PSA a cédé 8,26% à 6,44 euros.

8h30 - Frédéric Saint-Geours, directeur général des marques PSA, a déclaré sur France inter "qu'il faudra discuter (avec le gouvernement) mais que les grands axes étaient indispensables". Cette déclaration fait suite à la sortie d'Arnaud Montebourg jeudi, qui avait affirmé que le plan de PSA était inacceptable.

8h - Invité aux micros de RTL vendredi, Philippe Varin, le président du directoire de PSA, s'est prononcé pour une baisse "massive" du coût du travail en France. "Pour restaurer nos marges, il y a une marge de flexibilité sur le coût du travail. Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44% de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive", a t-il déclaré. Il a également affirmé que PSA n'attendait pas "d'aide directe du gouvernement". "La prime à la casse c'est du dopage, ce sont des prix cassés, on ne va pas acheter deux fois les voitures", précise t-il.

Concernant la polémique autour de l'annonce tardive du plan social, Philippe Varin a affirmé qu'il n'avait pas été question d'en faire "un enjeu de la période électorale". Les socialistes avaient en effet accusé la droite d'avoir camouflé le plan de restructuration de PSA pendant son quinquennat.

Réaction de Najat Vallaud-Belkacem. La ministre et porte parole du gouvernement a accusé sur le plateau d'Itélé l'ancienne majorité d'avoir été "parfaitement au courant" du vaste plan social de PSA. "En réalité, il a obtenu le silence de PSA pour s'éviter d'avoir à subir les foudres en pleine campagne électorale d'une telle annonce", a t-elle précisé.

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