PSA : nouvelles annonces attendues ce vendredi

La direction de PSA doit préciser ce vendredi, usine par usine, les modalités de son plan social. Jeudi, le constructeur avait annoncé la suppression de 8.000 emplois impliquant notamment la fermeture du site d'Aulnay.
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Ving-quatre heures après l'annonce du gigantesque plan social de PSA Peugeot Citroën, la direction doit se réunir de nouveau avant de préciser site par site ses projets. Des comités d'entreprise se tiendront vendredi matin dans chaque site du groupe. La direction devrait présenter aux salariés, notamment ceux d'Aulnay - dont la fermeture a été annoncée jeudi - et de Rennes, les plus touchés, le contenu de ce plan.

La direction du groupe a annoncé jeudi la fin de l'assemblage à Aulnay (3.000 postes) à partir de 2014, la suppression de 1.400 postes à Rennes (soit un poste sur quatre) et de 3.600 emplois dans les effectifs hors production tous sites confondus, dont 1.400 en recherche et développement. Ce plan est d'une ampleur inégalée depuis la crise de 2008/2009 tous secteurs confondus, lorsque PSA avait déjà fait partir 5.700 salariés volontaires. Sur les 8.000 suppressions de postes, le constructeur prévoit 6.500 départs nets du groupe, et donc 1.500 reclassements internes

"Personne ne sera laissé au bord du chemin", a promis Philippe Varin, le patron du groupe, lors de la conférence de presse qui a suivi l'annonce fracassante jeudi."Il n'y aura pas de licenciements secs, nous proposerons une solution à chaque salarié", a-t-il assuré. La classe politique et les syndicats ont vivement réagi tout au long de la journée. Jean-Marc Ayrault a demandé à PSA d'étudier "toutes les alternatives", son ministre du Redressement productif déclarant que le gouvernement "n'accept(ait) pas en l'état" le plan. Arnaud Montebourg, qui doit annoncer un plan d'aide à la filière automobile le 25 juillet, a précisé qu'il "réunirai(t) bientôt" les syndicats. Le groupe a mis en avant des pertes au premier semestre et une réduction durable des marchés en Europe pour justifier ces décisions radicales.

Retrouvez l'intégralité du suivi en direct de la journée d'hier, les raisons de la fermeture du site d'Aulnay et l'analyse de la Tribune.

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Commentaires 5
à écrit le 14/07/2012 à 12:57
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Entierement d'acord... Le contrat social en france est une plaisanterie: Pourquoi les actifs avec un salaire median de 1800 EUR financent ils la retraite a 2200 EUR de techniciens des regimes speciaux qui ont arretes de travailler a 55 ans ? Qui a so...

à écrit le 13/07/2012 à 11:55
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Les choses sont simples dans une entreprise : pour payer les salaires, les charges et les fournisseurs ils faut des rentrees d'argent. Quand il n'y en a pas assez, on reduit la voilure. Ce ne sont pas les discours sur le "redressement productif" qui ...

le 13/07/2012 à 18:49
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Malheureusement... oui ! Les idéologues et autres bien pensants de gauche comme de droite - mais surtout de gauche!- ne sont toujours pas en mesure d'admettre l'évidence. Toute une génération de "soixante-huitards" a mitté nos structures gouvernantes...

à écrit le 13/07/2012 à 10:15
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PSA fait du chantage massif sur le gouvernement. Faite le calcul et regarder les salaires des dirigeants qui ont augmentés d'année en année. En tant que Patron nous devons montrer l'exemple et non boursicoter sur le court terme pour s'enrichir person...

à écrit le 13/07/2012 à 10:05
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Depuis quand l'Etat est-il actionnaire de PSA selon Montebourg qui n'accepte pas la restrucuration? je n'ose pas croire que le gouvernement actuel soit aussi insipide : c'est la faute aux autres!!!!!!!!! par contre il faut savoir si avant les électi...

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