Thierry Peugeot se dit "choqué" par les reproches du gouvernement

Par latribune.fr  |   |  322  mots
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Thierry Peugeot, au nom de sa famille, qui détient 25% des parts de PSA, répond au critiques du gouvernement dans les colonnes du Figaro paru ce vendredi 20 juillet. Il se dit "choqué" et justifie le plan de suppressions d'emplois ainsi que la fermeture de l'usine d'Aulnay ainsi que la distribution de dividendes aux actionnaires l'an dernier.

Le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën prend la défense de sa famille. Une nouvelle riposte, trois jours après la publication d'un communiqué dans lequel les héritiers des fondateurs de l'entreprise bicentenaire, qui détiennent un quart du capital, rétorquaient déjà aux reproches du gouvernement. Cette fois Thierry Peugeot s'exprime dans le Figaro, quelques jours avant d'être reçu par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Ce dernier reçevra ce matin même deux représentants du groupe PSA et de autres de Renault. 

"C'est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé", plaide-t-il, exprimant un "fort sentiment d'injustice". "Il y a des mots que je n'ai pas aimés", dit-il, "mensonges" et "dissimulation". Des critiques émanant du gouvernement qui estimait que le plan de suppression de 8.000 postes ainsi que la fermeture de l'usine d'Aulnay, rendus public mi-juillet, étaient prévus depuis longtemps et avaient été cachés au public.

"Nous avons des valeurs d'humanisme"

Concernant ces mesures, Thierry Peugeot a tenté de les expliquer."Je comprends qu'elles puissent choquer (...) mais nous sommes des gens responsables, des industriels, des entrepreneurs; Nous avons des valeurs d'humanisme et de respect", a-t-il mis en avant. Le président du conseil de surveillance de Peugeot a  justifié ce plan en expliquant que La crise qui touche le secteur automobile en Europe affecte particulièrement son groupe puisque c'est la zone où il est "le plus présent". 

Il a en outre défendu la distribution de dividendes aux actionnaires, un point qu'Arnaud Montebourg, avait particulièrement attaqué, la famille Peugeot avait alors touché 78 millions d'euros de dividendes. Pour Thierry Peugeot, puisque "les résultats de l'exercice 2010 étaient bénéficiaires", les actionnaires étaient en droit de recevoir des dividendes. 

Enfin concernant la faible capitalisation boursière de PSA, il n'a pas exclu une OPA, expliquant que "tout est possible".