Une automobiliste en Toyota hybride incrimine un régulateur bloqué

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  368  mots
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Une automobiliste au volant d'une Toyota Prius hybride, se disant dans l'incapacité de désactiver son régulateur de vitesse, a été escortée par les gendarmes lundi après-midi sur l'autoroute entre Toulouse et Carcassonne.

Toyota encore sur la sellette ? On n'en est pas encore là. Mais une automobiliste au volant d'une Toyota Prius hybride, se disant dans l'incapacité de désactiver son régulateur de vitesse, a dû être  escortée par les gendarmes pendant 40 kilomètres lundi après-midi sur l'autoroute entre Toulouse et Carcassonne, a-t-on appris auprès des gendarmes.

Régulateur bloqué à 75 km/h

Selon le quotidien "La Dépêche du Midi" qui révèle l'information mardi, l'automobiliste s'est retrouvée "dans l'incapacité de désactiver son régulateur de vitesse bloqué à 75 km/h" . Elle a alerté la gendarmerie avec son téléphone portable et, à l'approche du péage autoroutier, l'exploitant ASF a fait relever une barrière "pour libérer l'accès et éviter l'accident". "Nous avons escorté le véhicule, jusqu'à ce que la conductrice parvienne à s'arrêter à force de manipulations de l'embrayage et du freinage", a indiqué le centre opérationnel de gendarmerie de Haute-Garonne.

Toyota attend une notification

Des automobilistes invoquent régulièrement ce type d'incident depuis la diffusion des régulateurs de vitesse électroniques il y a une dizaine d'années. Souvent, les constructeurs ont imputé les difficultés à des fausses manoeuvres des conducteurs, qui se relâchent avec le régulateur, ne sont plus si attentifs et confondent ensuite les différentes pédales. Mais des rappels de véhicules liées aux régulateurs ont déjà eu lieu. Toyota Europe, interrogé par l'AFP, indique "attendre une notification officielle de l'incident pour prévoir une expertise", mais assure "n'avoir jamais connu de panne de régulateur de vitesse".

Coût commercial

Ce genre d'incident peut vite coûter cher à un constructeur en contre-publicité. Toyota en sait quelque chose. La firme nippone a rappelé des millions de véhicules en 2009-2010, principalement aux Etats-Unis,  pour divers problèmes liés à une pédale d'accélération censée se bloquer ou à une sensation de  freinage déficient sur des modèles hybrides. Même si l'agence de sécurité américaine NHTSA a finalement blanchi le constructeur, Toyota a subi le contrecoup de ces accusations, perdant des centaines de milliers de ventes. L'effet commercial a été dévastatuer outre-Atlantique.