Bruxelles refuse de surveiller les importations d'autos coréennes

Par latribune.fr  |   |  222  mots
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La Commission ne veut pas mettre sous surveillance les importations d'autos coréennes. Les fondements juridiques manqueraient.

La Commission européenne a rejeté lundi la demande française d?une mise sous surveillance des importations automobiles sud-coréennes. Selon le commissaire européen en charge du commerce, Karel de Gucht, « les conditions juridiques » d?une telle surveillance ne « sont pas remplies ».

Pas d?argument juridique

« Les chiffres montrent que cette augmentation n?est pas concentrée en France », explique Bruxelles. C?était pourtant l?argument qui justifiait la mise sous surveillance demandée par la France début août. Paris dénonçait les effets de l?accord de libre échange entre l?UE et Séoul entré en vigueur au 1er juillet 2011.

Bruxelles fait la leçon à Paris

Bruxelles a même vanté les effets de cet accord qui a permis, selon Karel de Gucht, de voir les exportations de l?UE vers la Corée progresser de 20 %. « Nous ne pouvons pas nous réjouir de l?augmentation des exportations vers la Corée et déplorer en même temps le fait que les importations coréennes vers l?UE ont aussi augmenté », a-t-il conclu.

La France, pas gagnante de l?accord

L?argument est malheureusement erroné pour la France. Selon les statistiques des douanes, les importations coréennes ont fortement augmenté au premier semestre, tandis que les exportations vers la Corée étaient en baisse.