Rattrapé par la crise en Europe, Daimler (Mercedes) ralentit

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  344  mots
Dieter Zetsche, président de Daimler Copyright Reuters
Daimler révise ses prévisions de résultat à la baisse pour 2012. Sa branche voitures (Mercedes et Smart) voit sa rentabilité reculer de 12% sur le troisième trimestre.

Ca y est. La crise rattrape (un peu) l'automobile allemande. Si Volkswagen résiste encore, Daimler (Mercedes) révise à la baisse sa prévision de bénéfice opérationnel pour l'année 2012, après avoir affiché un bénéfice net en baisse de 11% au troisième trimestre à 1,2 milliard d'euros et un profit opérationnel en recul de 2% à 1,92 milliard. La prestigieuse branche voitures particulières (Mercedes et Smart) a vu son résultat opérationnel reculer de 12% à moins d'un milliard. La marge fléchit à 6,4% du chiffre d'affaires. Une marge moyenne pour un constructeur de haut de gamme! Sur neuf mois, le résultat de Mercedes (voitures) a fléchi de 11% à 3,54 milliards d'euros. Ce profit chute malgré une petite hausse des ventes (+2% à 345.400 voitures), à l'instar du chiffre d'affaires (+10%). Mais le constructeur pâtit de la situation en Europe occidentale où il réalise traditionnellement de solides marges…

Tout petit profit pour les utilitaires

Le profit opérationnel des utilitaires recule au troisième trimestre de 63% à 75 millions. Dérisoire, alors que Mercedes est le premier fabricant mondial de ces véhicules. Le profit des poids-lourds, dont le groupe est aussi le premier constructeur mondial, fléchit de 9% à 507 millions. Oh, le constructeur n'est pas en péril, comme PSA, Opel ou Fiat! Certes non. Il n'empêche.

8 milliards visés en 2012

Daimler vise désormais un bénéfice opérationnel d'environ 8 milliards d'euros sur l'année 2012. Auparavant, il prévoyait un résultat "dans le même ordre de grandeur" que celui de l'an passé, soit 8,8 milliards d'euros. Un profit que, toutefois, bien des constructeurs lui envieraient! Dans sa branche voitures particulières, le groupe table sur un bénéfice d'exploitation de 4,4 milliards d'euros, au lieu d'un profit du même ordre qu'en 2011 (5,2 milliards). Malgré ces revers, le constructeur entend mener à bien sa stratégie Mercedes-Benz 2020, dont il espère qu'elle lui permettra de redevenir le numéro un mondial du haut de gamme devant BMW et Audi. Daimler a récemment annoncé la mise en place d'un plan de réduction des coûts.