La fusion Opel-PSA a du plomb dans l'aile

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  271  mots
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Le projet de fusion entre la filiale allemande de GM et la division auto de PSA a été suspendu, selon l'agence Reuters.

PSA Peugeot Citroën et General Motors ont revu à la baisse les ambitions de leur alliance selon des sources proches du dossier citées par l'agence Reuters. Le projet d'une fusion entre la division automobile du constructeur français et Opel, la filiale allemande de GM, a notamment été suspendu face à la dégradation de la situation financière de PSA au troisième trimestre, selon l'agence. 

"Pas de discussions"

L'engagement du gouvernement français,  le mois dernier, à apporter 5 à 7 milliards d'euros de garanties à Banque PSA Finance moyennant la présence au conseil de surveillance du groupe d'un administrateur en lien direct avec l'Etat, semble aussi avoir semé le trouble au siège de General Motors.  "Il n'y a pas de discussions en cours sur ce sujet", a affirmé laconiquement un porte-parole de PSA.

Projet à l'étude

PSA et GM ont envisagé une mise en commun de leurs activités. Le "projet à l'étude prévoit la création d'une société commune, détenue à parité par les deux constructeurs",  avait révélé en octobre dernier latribune.fr. Cette société commune aurait regroupé Opel  et la division automobile de PSA ou la partie industrielle de ladite division. Ce projet  était sur la table, dans la lignée de l'alliance nouée fin février entre les deux constructeurs. Comme la valeur des actifs de PSA devrait être supérieure à celle d'Opel, "General Motors pourrait mettre de l'argent en plus", écrivions nous alors.  Ce projet soulevait des difficultés du côté de la famille Peugeot. Le groupe familial détient 25,3 % du capital de PSA et exerce 37,9 % des droits de vote.