1,5 million : c'est le montant en euros réclamé à Bentley après un accident en Russie

Par Alain-Gabriel Verdevoye (avec AFP)  |   |  298  mots
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Un concessionnaire moscovite de la firme automobile britannique se voit attaqué en justice par une veuve. Les airbags de la voiture de son mari ne se sont pas déclenchés dans un accident où celui-ci a trouvé la mort.

La veuve d'un homme tué à Moscou dans l'accident de sa Bentley réclame 1,5 million d'euros au constructeur automobile britannique, filiale du groupe Volkswagen. Une audience est prévue le 14 janvier devant un tribunal moscovite, qui doit examiner la plainte de la veuve d'Alexandre Anisonian à l'encontre de la société Brooklands, concessionnaire Bentley à Moscou, a expliqué le cabinet Kniazev et Partenaires dans un communiqué transmis à l'AFP.  L'homme est mort le 8 février 2012 à la suite d'une collision impliquant sa Bentley Continental et un camion. "Au moment de la collision, les airbags latéraux (...) n'ont pas fonctionné et Alexandre est décédé de multiples lésions internes", affirment les avocats. "Selon les investigations, les airbags auraient dû s'activer lors d'un tel choc. La société Bentley Motors refuse d'en porter la responsabilité", poursuivent-ils.

Sommes énormes

La somme en question serait  inhabituelle pour la justice russe, qui n'ordonne au civil en général, pour de tels cas, que le versement de sommes de l'ordre de quelques milliers d'euros, estiment des juristes interrogés par le journal Vedomosti. Les spécialistes relèvent qu'il sera difficile de faire condamner le constructeur britannique de voitures de prestige. 

Doublement des ventes

La marque de luxe accroît fortement ses ventes sur les marchés émergents, dont la Russie. Elle compte d'ailleurs doubler ses ventes d'ici à 2018 dans le monde à 15.000 unités. En 2011, Bentley avait vu ses ventes bondir de 54% à 7.400 unités avec un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros. Les ventes mondiales de Bentley ont totalisé 3.929 unités sur les six premiers mois de 2012, en hausse de 32%. Les Etats-Unis ont été le premier débouché de la marque au premier semestre (1.140 véhicules ), juste devant... la Chine (1.059). La vieille firme de Crewe vend aujourd'hui une gamme de modèles exclusifs à partir de 170.000 euros pièce.