A ses yeux, PSA est coupable de n'avoir rien anticipé. Jeudi sur France info, Michel Sapin a fait le point sur la situation de Renault et PSA, qui prévoient respectivement 7.500 (8.260 selon les syndicats) et plus de 11.000 suppressions de postes en moins d'ici 2014. D'après lui, la marque au losange a "pris les devants". "On voit la différence entre ceux qui veulent prendre les devants pour éviter une catastrophe sociale et ceux qui n'ont pas suffisamment anticipé et qui doivent traiter des situations sociales extrêmement difficiles", a tancé le ministre. Celui-ci souligne que Renault a présenté un plan avec des diminutions d'effectifs "qui évite les licenciements". Puis de trancher : "Je vois que ça se passe mieux d'un certain point de vue chez Renault que chez PSA puisque chez Renault."

"Négocier"

Pour rappel, depuis l'annonce des 8.000 suppressions de postes - auxquels s'ajoutent 1.500 départs naturels non renouvelés -, la direction de PSA répète que cette restructuration se fera sans licenciement, que "personne ne restera au bord du chemin". Michel Sapin argue ainsi que argue ainsi qu'"une suppression d'emploi, ce n'est pas un licenciement, c'est un outil industriel".

Le ministre du Travail a ensuite insisté sur la nécessite de négocier dans les entreprises, dans la droite ligne de François Hollande qui veut faire de la négociation sociale la pierre angulaire des réformes et des restructurations, comme en a témoigné la dernière négociation sur l'emploi. En résumé pour Michel Sapin, les entreprises doivent systématiquement "anticiper les évolutions, informer les représentants des salariés" et "négocier".

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