Montebourg réaffirme que le débat sur le diesel est clos... pour 2013

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  312  mots
Copyright Peugeot
Le ministre du redressement productif s'engage pour 2013, mais pas pour 2014. Il met fin provisoirement au concert de déclarations gouvernementales contradictoires sur un alourdissement des taxes sur le gazole.

"Le début sur le diesel est clos. Le gouvernement ne donnera pas suite en 2013 (ndlr: aux éventuelles hausses de taxes sur le gazole)", a martelé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ce jeudi. Mais, quand on lui pose la question sur 2014, il répond: "on verra en 2014". L'engagement pris ne préjuge pas de l'avenir. Interrogé, lors d'une visite du salon automobile de Genève, sur l'idée d'augmenter la taxe sur le gazole en France, moins lourde que celle sur l'essence, le ministre avait répliqué : "ce n'est pas à l'ordre du jour". Dimanche le gouvernement avait déjà indiqué qu'une éventuelle hausse de la fiscalité sur le gazole ne pourrait être mise en place au plus tôt que dans la loi de Finances 2014, débattue à l'automne mais qui effective après le 1er janvier.

Cacophonie

Les points de vue divergent au sein du gouvernement socialiste entre, d'un côté, les ministres de l'Ecologie Delphine Batho et du Logement Cécile Duflot, qui mettent en avant des raisons de santé publique pour aligner la fiscalité du gazole sur celle pesant sur l'essence , et de l'autre côté Arnaud Montebourg, qui souhaite éviter des mesures pouvant handicaper l'industrie auto française dont les moteurs diesel constituent une spécialité reconnue.

Soutien au diesel

PSA et Renault ont défendu le diesel, tout au long des deux journées presse du salon de Genève. Mais les constructeurs tricolores ne sont pas les seuls à plaider pour le diesel, devenu beaucoup plus propre avec les dernières normes en vigueur, et qui permet de consommer 15% de moins qu'un moteur à essence, et donc en conséquence d'abaisser d'autant les émissions de C02. BMW, Volkswagen, Ford soutiennent aussi cette motorisation quasi-indispensable pour répondre aux objectifs draconiens  fixés par Bruxelles pour 2020, à savoir des émissions de 95 grammes à peine par véhicule au kilomètre.