AÏe! Premier accroc dans le parcours sans faute de Volkswagen? Le premier constructeur auto européen a annoncé ce lundi un rappel de véhicules en Chine pour résoudre une problème présumé de boîte de vitesses "DSG". Les autorités chinoises avaient demandé samedi dernier au constructeur allemand de rappeler ses véhicules équipés d'une boîte de vitesses à double embrayage "DSG". L'administration chinoise en charge du contrôle de la qualité des produits, l'AQSIQ, a annoncé dans un communiqué être parvenue à la conclusion que "les défauts des boîtes de vitesses "DSG" pouvaient entraîner des pannes de moteur et provoquer des dangers cachés pour la sécurité". D'après la télévision nationale CCTV, plus de 500.000 véhicules seraient concernés. La "DSG" est un bijou technologique de Volkswagen, qui en a déjà produit des millions sur une dizaine d'années. Cette boîte est également utilisée par Audi, Seat et Skoda. Chez Volkswagen France, on affirme ne pas avoir connaissance de dysfonctionnements particuliers sur cette boîte.
Précédent de Toyota
Une nouvelle affaire de rappels massifs, comme celle qui, en 2009-2010, avait sonné le glas aux Etats-Unis de l'expansion de Toyota? Après des millions de véhicules rappelés, le groupe japonais avait eu énormément de mal à remonter la pente, même s'il a été (tardivement) blanchi par la NHTSA (agence de sécurité américaine)... A la fin des années 80, Audi, marque haut de gamme de Volkswagen, avait également été mise en cause aux Etats-Unis pour des prétendus problèmes de boîte automatique, une contre-pubilicité qui a handicap la firme aux anneaux pendant des années outre-Atlantique.
Investissements massifs
Volkswagen a livré 2,81 millions de véhicules en 2012 (+24,5%) en Chine, pour une production de 2,6 millions d'unités sur place. Jeudi, le groupe allemand avait annoncé qu'il portait de six à sept le nombre de nouvelles usines en construction dans le pays, pour y fabriquer d'ici à 2018 plus de 4 millions de véhicules par an. A l'heure actuelle, Volkswagen compte 12 usines en Chine, sur une centaine dans le monde. Les experts s'interrogent: l'AQSIQ est-elle en service commandé, chargée d'envoyer un message de défiance à Volkswagen, qui fut pourtant le pionnier de l'industrie auto chinoise dans les années 80?