Les voitures "vertes" hybrides et électriques devraient s'arroger 5% du marché mondial en 2016

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  370  mots
Toyota et sa Prius hybride rechargeable. Copyright Reuters
Les véhicules hybrides et électriques devraient passer de 1,7% de la production mondiale en 2011 à près de 5% en 2016, près de 6,3% en 2020, selon les prévisions du consultant PWC.

Les  véhicules "verts" hybrides et électriques devraient passer de 1,7% de la production automobile mondiale en 2011 à près de 5% en 2016, près de 6,3% en 2020, selon les prévisions du consultant PWC. D'après une étude un peu plus ancienne du même cabinet,  le marché auto mondial devrait passer, d'ici à 2017, à 4,1% de véhicules hybrides, soit 4,1 millions de véhicules, et 1% d'électriques. On est loin des prévisions initiales de Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, qui prévoyait 10% de véhicules électriques seuls en 2020.

5 millions d'hybrides pour Toyota

Toyota a franchi, début 2013, la barre des 5 millions de véhicules "Full Hybrid" (essence-électriques) vendus au cumul en quinze années. Il a livré 1,13 million de véhicules hybrides rien qu'en 2012.  Cette année,  18% des ventes du groupe nippon en Europe  (prévues autour de 840-850.000 unités) devraient être générées par des versions hybrides. Honda, qui a passé à la fin septembre 2012 le cap du million écoulé en treize ans, a vendu l'année dernière dans le monde près de 150.000 véhicules thermiques-électriques. PSA  a atteint en 2012 les 20.960 en Europe avec sa tehcnologie novatrice diesel-électrique. Le français  vise les 40.000 cette année, grâce notamment au super-bonus gouvernemental dans l'Hexagone. Les ventes d'électriques restent archi-réduites. Renault, l'un des rares constructeurs à avoir des voitures "zéro émission" à son catalogue avec son allié japonais Nissan,  en a livré 16.000 dans le monde l'an passé, quadricyle Twizy compris.

Très faibles ventes en France

Les immatriculations de voitures électriques neuves ont certes progressé de 115% l'an dernier dans l'Hexagone, selon les chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Celles des véhicules hybrides  à essence ont augmenté de 40%, celles des hybrides diesel ont été multipliées par douze ! Mais ils'agit encore de très, très faibles volumes.  Les voitures électriques ont atteint les 5.663 immatriculations à peine en France, dont une grosse partie était constituée de modèles pour les systèmes d'auto-partage, commes les véhicules de Bolloré pour Autolib... Les voitures électriques représentent en tout 0,30% du marché français à peine (0,12% en 2011). Les voitures hybrides à essence frisaient, elles, les 18.020 unités l'an dernier dans l'Hexagone (0,95% du marché), les hybrides diesel 9.869 (0,5%).