Volkswagen se défend encore bien face la crise

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  346  mots
Volkswagen Santana chinoise Copyright Volkswagen
Les ventes du numéro de l'automobile européenne sont en hausse.Son bénéfice opérationnel recule en revanche sensiblement au premier semestre. Mais, l'apport des co-entreprises florissantes en Chine compense. Et le groupe allemand table toujours sur un profit d'exploitation identique sur l'année à celui, historique, de 2012!

 Volkswagen est (un peu) rattrappé par la crise. Mais le groupe auto allemand se défend encore fort bien. II a enregistré une progression de 5,4% de ses ventes au premier semestre à 4,87 millions de véhicules, malgré un fléchissement en Europe de l'ouest (-3,6%). Le boom de 16,2% des ventes à 1,81 million d'unités en Asie-Pacifique, compense. Son bénéfice opérationnel a toutefois dégringolé de 11,5% sur la période à 5,78 milliards d'euros. La marge de la division automobile atteint  5,7% du chiffre d'affaires (6,8% il y a un an). Mais, bon, ce n'est pas si mal. C'est dix fois plus que le résultat opérationnel de Renault. Quant à PSA, il est dans le rouge

Apport de la Chine

En outre, le résultat d'exploitation s'est amélioré au deuxième trimestre, compensant la baisse du premier.  Ceci dit, l'apport de Porsche, qui génère 1,29 milliard de résultat opérationnel au premier semestre, gonfle les profits, alors que la marque de Stuttgart n'était pas intégrée au premier semestre 2012. Sans Porsche, le bénéfice d'exploitation du consortium plongerait bien davantage. Audi recule un peu (-8%), mais c'est surtout la marque Volksagen proprement dite qui chute (bénéfice d'exploitation en baisse de 34%). Volkswagen a cependant une botte secrète.  Car  il comptabilise dans son profit opérationnel les  2,37 milliards provenant de ses co-entreprises chinoises au premier semestre! Cette somme s'ajoute donc aux résultats consolidés déclarés. Un apport appréciable et en forte croissance, qui plus est!

Profits record

Le groupe de Wolfsburg a en tous cas divisé par deux son bénéfice net au premier semestre à 4,79 milliards d'euros. Volkswagen, qui revendique une part de marché mondiale de 12,7%, reste cependant confiant. Il a confirmé en effet sa prévision d'une hausse de son chiffre d'affaires sur l'année, sans en préciser l'ampleur, et d'une stabilité de son bénéfice opérationnel en 2013. Pas de quoi s'inquiéter dès lors pour le sort du fabricant des Golf, puisque  les profits de l'an dernier étaient... historiques (11,5 milliards d'euros).