Deux dirigeants de Goodyear séquestrés sur le site d'Amiens Nord

Par latribune.fr  |   |  365  mots
Les procédures judiciaires lancées par la CGT ou le CHSCT de l'usine se sont multipliées, sans succès, depuis l'annonce le 31 janvier par la direction de Goodyear de la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui emploie 1.173 personnes.
Deux dirigeants de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord (Somme), menacée de fermeture, sont retenus sur le site du fabricant de pneumatiques depuis 10h30 par la CGT et des salariés, a appris l'AFP de sources concordantes.

"La vraie lutte commence aujourd'hui". Tel est le message posté ce lundi sur le compte Twitter du site Goodyear d'Amiens Nord où la CGT et quelques salariés retiennent actuellement deux dirigeants contre leur gré.

 Le directeur de production de l'usine, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines (DRH) de l'usine, Bernard Glesser, seraient retenus "dans le calme entre l'usine et les bureaux de la direction", dans une salle de réunion dont la porte est bloquée par un imposant pneu agraire, a rapporté à l'AFP Franck Jurek, secrétaire adjoint (CGT) du comité d'entreprise d'Amiens-Nord.

 

 La CGT veut revenir à la table des négociations

Celui-ci a expliqué que la CGT avait rendez-vous lundi matin avec le directeur, mais "toute l'équipe de weekend", soit 200 salariés, est venue "pour essayer de mettre la pression sur la direction". Et de préciser:

"On veut revenir à la table des négociations, c'est-à-dire un plan de départs volontaires et voir s'il y a un repreneur, et s'il n'y a pas de repreneur, un plan de départs volontaires pour tout le monde avec énormément de fric"

Après de multiples et vaines procédures judiciaires depuis l'annonce le 31 janvier par la direction de Goodyear de la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui emploie 1.173 personnes, la CGT espère en effet l'application d'une version "améliorée" d'un plan de départs volontaires abandonné en 2012:

"On perd tout en justice, alors on a changé de braquet. On a eu une réunion de bureau samedi matin et on a décidé avec les ouvriers qu'il fallait qu'on change de tactique" (...) "Même s'il faut attendre trois ou quatre jours, ils ne sortiront pas. On va chercher des matelas, tout, on dort là"

Selon la CGT, les deux dirigeants ont pu avoir de l'eau et disposent encore de leurs téléphones portables (cf. tweet ci-dessous).