Deux candidats en lice pour la présidence de PSA

Par latribune.fr  |   |  411  mots
Qui de Gérard Hauser, l'ancien PDG de Nexans, et Louis Gallois, ancien PDG d'EADS, aura la présidence ?
Le comité des nominations du constructeur automobile a validé les candidatures de Louis Gallois et Gérard Hauser. Le premier bénéficie du soutien de l'Etat, le second est le favori de la famille Peugeot.

Le suspense reste entier, quant à la future présidence du conseil de surveillance de PSA. Entre Louis Gallois - ancien président d'EADS, aujourd'hui à la tête du commissariat général à l'investissement, et membre du conseil de PSA - et Gérard Hauser, ancien PDG du fabricant français de câbles Nexans, le comité des nominations du constructeur automobile n'est pas parvenu à trancher jeudi, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

"Le comité va proposer ces deux candidatures au conseil de surveillance" qui les examinera lors d'une réunion mardi, a précisé cette source.

Changement de donne avec Dongfeng et l'Etat français

Depuis 2002, la présidence du conseil est occupée par un membre de la famille fondatrice du constructeur automobile, Thierry Peugeot. Initialement son mandat était censé courir jusqu'en 2016, mais le changement d'actionnariat prévu chez PSA, avec l'arrivée de l'Etat français et du groupe chinois Dongfeng, a changé la donne. A l'issue d'une augmentation de capital de 3 milliards d'euros, chacun d'entre eux détiendra 14% du capital, à égalité avec la famille Peugeot.

Chacune des trois parties aura aussi deux représentants au conseil de surveillance. La famille, qui en détient actuellement quatre, n'a pas encore déterminé qui la représentera à l'avenir, toujours selon la source citée par l'agence de presse.

Seule certitude : les deux holdings par laquelle elle exerce son contrôle sur PSA (EPF et FFP) seront représentées. EPF est dirigée par Jean-Philippe Peugeot et FFP par son cousin, Robert.

Bras de fer entre l'Etat et la famille Peugeot

Louis Gallois, qui siège au conseil de surveillance du constructeur automobile français depuis décembre 2012, bénéficie du soutien de l'Etat. C'est en effet le gouvernement qui avait obtenu son entrée à l'organe de surveillance, en échange d'une garantie publique de 7 milliards d'euros accordée à la filiale bancaire de PSA. L'industriel a déjà fait ses preuves à la tête de la SNCF et de EADS.

       >> Lire : l'Etat veut imposer Louis Gallois à la tête de PSA

Son concurrent, Gérard Hauser, est l'ancien PDG du fabricant français de câbles Nexans. Il a les faveurs de la famille Peugeot et a côtoyé Robert au conseil d'administration de l'équipementier automobile Faurecia, filiale du groupe.

Tous deux se sont rendus récemment en Chine pour rencontrer Dongfeng, toujours selon la même source. Les Chinois auront-ils officieusement le dernier mot ?