Le japonais Honda en crise sur l'Europe licencie

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  264  mots
Ce futur 4x4 compact n'est pas prévu pour tout de suite en Europe. il sortira avant au japon et aux Etats-Unis, deux marchés prioritaires (Crédits : <small>DR</small>)
Honda se porte bien partout dans le monde... sauf en Europe, où il perd de l'argent. Sa part de marché a fortement baissé en dix ans. Son usine anglaise, surcapacitaire, doit encore supprimer des emplois.

L'Europe est un marché réputé très difficile et concurrentiel. pas seulement pour les français. Le japonais Honda, déficitaire structurellement sur le Vieux continent, annonce ainsi son intention de supprimer 340 postes en Grande-Bretagne pour faire face à des ventes déclinantes.

Honda, qui fut l'un des premiers "transplants" japonais au Royaume-Uni, descendra à deux équipes en alternance dans son usine de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre). Le site, qui tourne à 50% environ de ses capacités (250.000 unités annuelles), se concentrera sur une seule ligne de production..

3.000 personnes

"Ces douze derniers mois, nous n'avons pas obtenu la croissance que nous avions anticipée. En l'absence d'augmentation de la production prévue ces deux prochaines années, nous devons adapter notre activité en conséquence", a expliqué Ian Howells, l'un des dirigeants de Honda Motor Europe. Le site anglais emploie aujourd'hui un peu plus de 3.000 personnes. Il avait  déjà supprimé 800 emplois en 2013.

Pertes structurelles

S'il réussit partout dans le monde, Honda perd de l'argent en Europe depuis l'exercice fiscal 2008-2009.  Et le retour à l'équilibre n'est pas prévu avant trois ans au mieux...  Le marché européen est certes en crise, mais Honda pâtit aussi d'une gamme de modèles, certes de qualité, mais pas adaptés aux goûts locaux.

Il lui manque des petits véhicules et des 4x4 plus compacts que son  traditionnel CR-V. Les immatriculations de Honda dans l'Union européenne ont encore reculé de 7,4% sur deux mois dans l'Union européenne. La firme pèse moins de 1% du marché européen, contre 1,5% il y a dix ans.