Un automobiliste sur trois téléphone au volant

Par latribune.fr  |   |  305  mots
L'Île de France ne compte plus que cinq bons conducteurs sur dix, contre six il y a dix ans. (Photo : Reuters)
Le nombre de conducteurs reconnaissant se servir de leur mobile en conduisant a presque doublé en dix ans, révèle une étude d'Axa. Preuve que si la vitesse excessive et la conduite en état d'ivresse baissent, d'autres comportements dangereux persistent, notamment en ville.

Plus sages en matière de vitesse et d'alcool mais de plus en plus accros à leur portable. Tel est le portrait des automobilistes qui ressort du baromètre 2014 d'Axa Prévention sur le comportement des Français au volant, qui compare aussi les résultats de sa dixième édition avec ceux de 2004.

Un jeune sur deux se sert de son téléphone en conduisant

Ainsi d'après cette enquête, en 2014, "seulement" deux Français sur dix reconnaissent parfois rouler à plus de 170km/h sur l'autoroute, alors qu'ils étaient trois sur dix en 2004. 6% admettent conduire après avoir bu 4 à 5 verres d'alcool: ils étaient 12% en 2014.

Les automobilistes se montrent en revanche moins responsables en matière d'utilisation du téléphone portable. 34% d'entre eux reconnaissent qu'il leur arrive de téléphoner au volant, contre 18% en 2004. Les plus jeunes sont particulièrement concernés : 57% des 18-25 ans avouent se servir de leur mobile en conduisant. Axa s'inquiète:

La conscience des dangers liés à son usage s'effrite et sa fréquence d'utilisation a presque été multipliée par deux.

En ville, les mauvais comportements ont la peau dure

Ce n'est toutefois pas le seul sujet de préoccupation. 62% des jeunes disent prendre le volant en état de fatigue, contre 47% chez l'ensemble des automobilistes. En ville, les mauvais comportements son restés inchangés pendant la décennie : un automobiliste sur deux roule toujours à plus de 65km/h et trois sur quatre ne s'arrêtent pas systématiquement au feu orange.

Par ailleurs, dans les régions les plus urbanisées, les bons conducteurs se font de plus en plus rares. L'Île de France n'en compte plus que cinq sur dix, contre six il y a dix ans. Le Sud-Est, mais aussi la Méditerranée, passent de 7 bons conducteurs en 2004 à 6 cette année.