Chine : vastes enquêtes antimonopole sur un millier d'entreprises automobiles

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Plusieurs constructeurs -Mercedes, Audi, Chrysler, Jaguar Land Rover- se sont précipités ces dernières semaines pour annoncer des réductions drastiques de leurs prix de vente en Chine.
Un responsable de la Commission nationale pour la réforme et le développement a précisé que les enquêtes concernaient aussi bien des firmes internationales que des groupes publics chinois. La Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine a exprimé sa préoccupation.

La Chine en guerre contre les monopoles. Plus de 1.000 entreprises de l'industrie automobile, à la fois chinoises et étrangères, sont "impliquées" dans des enquêtes antimonopole menées par les autorités chinoises de la concurrence, a annoncé mercredi un média d'État. Les pénalités pour infractions à la loi antimonopole peuvent s'élever jusqu'à 10% des revenus engrangés l'année précédente.

Des firmes internationales et des groupes publics chinois

Sans offrir de détails, un responsable de la puissante Commission nationale pour la réforme et le développement (NDRC), cité par le China Daily, a précisé que les enquêtes concernaient aussi bien des firmes internationales que des groupes publics chinois.

Il n'était pas précisé combien parmi ce millier d'entreprises -constructeurs, fabricants de pièces détachées, sous-traitants et concessionnaires- sont vraiment soupçonnées d'avoir enfreint la loi et les règlements contre les monopoles.

Prix trop élévés

Les autorités avaient précédemment fait part de leurs préoccupations concernant les prix des véhicules et des pièces détachées automobiles, considérés comme exagérément élevés.

>>Lire: Audi acceptera les sanctions chinoises... pour cause de prix élevés

Dans le collimateur, plusieurs constructeurs -Mercedes, Audi, Chrysler, Jaguar Land Rover- se sont précipités ces dernières semaines pour annoncer des réductions drastiques de leurs prix de vente en Chine sur les pièces détachées, voire sur certains modèles de voitures.

Inquiétude de l'Union européenne

Depuis l'an dernier, les régulateurs chinois ont lancé de vastes enquêtes sur les pratiques commerciales de grands groupes étrangers, notamment des laboratoires pharmaceutiques, des fabricants de lait infantile ou, plus récemment, des firmes informatiques.

Les entreprises européennes "se demandent de plus en plus si les groupes étrangers ne sont pas visés de façon disproportionnée", a averti mercredi la Chambre de commerce de l'Union européenne (UE) à Pékin.

"Dans certains cas impliquant des coentreprises, seul le groupe étranger était cité comme partie visée par les investigations", s'est inquiétée dans un communiqué la Chambre, appelant la Chine à respecter l'impartialité de la loi.