Emmanuel Macron prêt à donner un nouveau coup de pouce à la voiture électrique

Par latribune.fr  |   |  374  mots
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron est "favorable" à l'extension des critères d'éligibilité au superbonus pour les voitures propres
Le ministre de l'Economie s'est dit favorable à un élargissement des critères d'éligibilité au superbonus pour les voitures propres, dispositif annoncé mercredi par Bercy. Le superbonus prévoit de porter à 10.000 euros, contre 6.300 euros jusqu'ici.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est dit ce samedi favorable à un élargissement des critères d'éligibilité au superbonus pour les voitures propres, dispositif annoncé mercredi par ses services. Le superbonus, dans la version actuelle du projet, prévoit de porter à 10.000 euros, contre 6.300 euros jusqu'ici, les aides gouvernementales versées pour l'achat d'un véhicule "zéro émission", à condition de mettre à la casse un véhicule de plus de 13 ans et de résider dans une zone urbaine agissant contre la pollution de l'atmosphère. Cela concernerait 48 % de la population, selon Bercy.

Samedi, parce qu'il faut des choses surtout simples et donc (...) on va regarder dans les prochaines semaines si on ne peut pas simplifier les critères de superbonus pour que beaucoup plus de Français puissent y être éligibles""Je ne suis pas sûr que ça coûte une fortune, en tout cas pour lancer une technologie jusqu'à sa maturité, il faut le faire, ça vaut vraiment la peine", a estimé le ministre, qui, en compagnie de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a arpenté les allées du salon, en insistant sur les sociétés françaises et les véhicules électriques.

La voiture électrique, un enjeu industriel

La loi de transition énergétique en cours de débat au Parlement français fait du véhicule propre "un enjeu national majeur", a pour sa part expliqué Ségolène Royal. La ministre de l'Ecologie et de l'Energie a aussi évoqué la voiture électrique comme enjeu industriel pour les constructeurs français, et les a encouragés à faire un effort sur les prix. Les industriels doivent comprendre "que s'ils ne s'engagent pas rapidement dans la baisse du prix de la voiture électrique pour pouvoir conquérir les marchés, ils se feront doubler par les industriels chinois et indiens", a-t-elle indiqué.

"Ici les constructeurs n'ont pas su se regrouper, ou le lobby du pétrole a pesé pour freiner le développement du véhicule électrique. S'il n'y a pas une prise de conscience, une accélération et une montée en puissance sur le véhicule électrique, on se fera prendre le marché par les Allemands (...) et les Chinois", a prévenu la ministre.